Hex Trust propose un coffre-fort dédié aux NFTs

04 mars 2021 - 10:55

Temps de lecture : 2 minutes

Le dépositaire spécialisé dans la conservation et la gestion des actifs numériques Hex Trust, propose un coffre-fort dédié aux NFTs. Un service bienvenu au moment où certains jetons numériques non fongibles  atteignent des prix pharaoniques.

Un coffre-fort pour stocker les NFTs

La société Hex Trust, réputée pour son service de garde d’actifs numériques « de qualité bancaire », vient de lancer un stockage sécurisé réservé aux NFTs. 

NFT Safe permettra aux heureux possesseurs de conserver leurs précieux jetons uniquement sur Ethereum pour le moment mais d’autres blockchains devraient suivre.  La Binance Smart Chain en plein essor sera prochainement disponible ainsi que Dapper Lab’s (société à l’origine des fameux CryptoKitties) qui enregistre actuellement de nouveaux records avec son projet NBA Top Shot. Flow et Hedera Token Service devraient également être de la partie .  

Pour rappel, précisons que les NFTs  sont des jetons numériques aux caractéristiques uniques stockés sur une blockchain. Non-divisibles et non-duplicables, ils peuvent notamment représenter la propriété d’une œuvre d’art numérique mais aussi un extrait vidéo montrant l’action spectaculaire d’un joueur de basket ou de foot.

Selon le communiqué de presse,  le NFT Safe  prend en charge deux normes de jeton Ethereum : ERC-721 et ERC-1155. Les  investisseurs y ayant recours n’auront pas directement le contrôle de leurs jetons comme pour n’importe quel service custody mais ils pourront, s’ils le souhaitent, les vendre directement sur un marché.

La folie qui s’est emparée du marché des NFTs, portée entre autres par l’incursion d’acteurs improbables comme le protocole de prêts Aave et ses Aavegotchis, n’est pas sans rappeler la frénésie des ICOs en 2017.

En effet, la valeur totale du secteur qui était inférieure à 300 millions de dollars en 2019, est passée à plus de 1 milliard de dollars en 2020, pour atteindre aujourd’hui 3,4 milliards de dollars.

La folie des NFTs

Un bond prodigieux qui se traduit aussi par un volume de négociation explosif. D’une moyenne inférieure à 30 000 $ en mars 2020, il peut s’évaluer actuellement à des dizaines de millions en une seule journée selon Dappradar. Ainsi, l’exemplaire unique de « Crossroad » réalisé par le désormais célèbre Beeple vient d’être revendu sur le marché secondaire pour un montant de 6,6 millions de dollars. Le tout nouveau projet HashMask vient aussi de réaliser une vente record de l’ensemble de sa collection de jetons NFT pour un montant de 16 millions de dollars.

Un emballement qui ne plaît pas à tout le monde et notamment à de « vieux » routiers de l’écosystème qui y voit comme un air de déjà-vu. Ainsi le fondateur de Litecoin, Charlie Lee, s’est fendu d’un tweet  pour établir un parallèle entre la frénésie NFTs, celle des ICOs en 2017 et celle, plus confidentielle, des altcoins en 2013. Il y décèle les mêmes mécanismes propices au FOMO.

« – facile à créer de nouveaux jetons sans barrières – simple à comprendre et à expliquer – apporte des tonnes de nouvelles personnes dans la crypto – les prix élevés et les pompes créent un battage médiatique / FOMO – peu auront de la valeur et a la plupart n’en auront pas. »

Charlie Lee sur Twitter

Il y a effectivement comme un parfum de bulle spéculative qui plane autour de ces nouveaux objets de collection. Mais l’adoubement de grande maison d’enchères comme Christie’s qui vient d’organiser sa première vente d’une oeuvre NFT institutionnalise un peu plus ce qui apparaissait au départ comme une lubie de geek. Certains affirment même que les NFTs vont devenir la prochaine force perturbatrice du marché de l’art. Il faut bien des coffre-forts pour protéger ce nouvel eldorado des collectionneurs.

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