Preuve d’humanité – Une « identité portable » pour contrer l’intelligence artificielle
Les développements techniques en lien à Internet ne sont pas toujours très heureux. Et parmi les fléaux à éradiquer du Web3 figurent les « bots » et autres programmes dirigés par des intelligences artificielles (iA). Une aberration presque existentielle qui oblige les humains à prouver qu’ils en sont afin de contrer une invasion numérique difficile à contenir. Mais la technologie blockchain pourrait bien apporter une solution innovante et concrète. En effet, le protocole Rarimo vient de déployer un plug-in de preuve d’humanité (PoH) censé « instaurer la confiance nécessaire au succès des communautés numériques. » C’est-à-dire ?
22 août 2023 - 15:00
Temps de lecture : 2 minutes
Par Hugh B.
La plupart du temps, l’innovation consiste à explorer de nouveaux domaines. Mais inévitablement elle finit par devoir contrer les dérives associées à ces démarches initialement positives. Une réalité à l’origine de la prolifération des bots, désormais pilotés par des intelligences artificielles (iA). Ces programmes agressifs dont la vocation première est de se faire passer pour des humains afin de répandre leurs arnaques et procédures malveillantes.
Toutefois, un autre modèle semble possible. Il repose sur un principe de preuve d’humanité (Proof of Humanity) initié par le fondateur du réseau Ethereum, Vitalik Buterin. Une logique destinée à prouver que l’on n’est pas un robot sans avoir à recopier des captchas illisibles ou cliquer sur des images de passages piétons. Une théorie mise en pratique par le protocole Rarimo sous la forme d’un plug-in.
Proof of Humanity (PoH) – « Utiliser la blockchain comme infrastructure anti-bot »
L’invasion est tout à fait perceptible dans le secteur des cryptomonnaies. Mais c’est plus principalement sur les réseaux sociaux comme X (anciennement Twitter) que le fléau des bots est le plus insupportable. Car « dans les couloirs sans visage d’Internet, les gens peuvent ne pas être ceux qu’ils prétendent être. » Et autant dire que la volonté d’Elon Musk de supprimer la possibilité de les bloquer ne va rien arranger dans le fouillis actuel de cette plateforme à la dérive.
Toutefois, certains acteurs de l’écosystème des cryptomonnaies semblent bien décider à prendre les choses en main. C’est en tout cas ce qu’annonce le protocole Rarimo dans un récent communiqué publié sur le réseau X. Son objectif : « utiliser la blockchain comme infrastructure anti-bot. » Car selon ses développeurs, « il n’est pas surprenant que les protections les plus prometteuses contre les robots proviennent du Web3 ».
« Avec la prolifération de l’intelligence artificielle (iA) qui exacerbe les abus liés aux spams et aux robots dans les applications et services Web3, les solutions de preuve d’humanité (PoH) sont essentielles pour instaurer la confiance nécessaire au succès des espaces et des communautés numériques. »
Rarimo
Rarimo – Un plug-in « Proof of Humanity » (PoH)
Et afin d’asseoir le bon déploiement de son plug-in Proof of Humanity, le protocole Rarimo s’est entouré des « quatre des plus grands fournisseurs d’identité du secteur : Worldcoin, Unstoppable Domains, Gitcoin Passport et Civic. » Un outil tout spécialement taillé pour les besoins spécifiques des applications décentralisées (dApps). Car il permet de protéger les utilisateurs contre les robots « sans avoir à consacrer du temps et des ressources à l’obtention d’un partenariat avec chacun d’entre eux. »
Un plug-in présenté par Rarimo comme « une certaine forme d’identité portable« . Car comme l’explique Lasha Antadze, cofondateur de la société Rarify Labs à l’origine de ce protocole, « l’intelligence artificielle (iA) rend urgent le besoin d’informations d’identification en ligne plus robustes. » En particulier dans des domaines comme le crypto-gaming ou les médias sociaux décentralisés, dont la dernière itération n’est autre que l’actuel et très polémique Friend.tech.
La protection de l’identité numérique est au centre même des préoccupations cryptographiques sur lesquelles reposent la technologie blockchain et les cryptomonnaies. Et cette mise en application effective du principe de Proof of Humanity pourrait également trouver des cas d’usage intéressants au sein de la DeFi. En effet, cela permettrait par exemple de lutter contre certaines dérives communautaires comme les politiciens de protocoles. Car même dans un environnement ou le code est la loi, l’humanité reste une valeur essentielle !
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