ADAN – La cryptosphère française lance son lobby sous l’égide de Simon Polrot (Ethereum France)
17 janvier 2020 - 13:43
Temps de lecture : 4 minutes
Par Hugh B.
Il s’agit de l’Association pour le Développement des Actifs Numériques (ADAN). Sa mise en place vient d’être officialisée par la voix de Simon Polrot, fondateur d’Ethereum France et président de cette nouvelle structure. Un projet qui se veut fédérateur, dans un domaine en pleine évolution. Une voix unique pour la cryptosphère ?
L’évolution de l’univers crypto est rapide et multiforme. Les innovations qu’il propose ne sont pas encore toutes connues. Face à cette explosion, les gouvernements et les organismes de contrôle prennent peur. Certains y voient une menace pour la sécurité et une perte de contrôle sur les flux monétaires.
Fédérer pour promouvoir
L’actuel échec relatif du Libra de Facebook est un tournant dans le processus d’installation de la cryptomonnaie dans le monde de la finance traditionnelle. Il pose la question centrale de la stratégie à adopter pour asseoir les monnaies numériques dans le paysage international. Une ambition d’envergure lorsque l’on voit les oppositions multiples émanant des structures officielles. Un travail de communication et d’information est nécessaire. Et il ne peut pas se faire seul !
« Il y a dix membres cofondateurs dont Ledger, Coinhouse, Kaiko et Woorton. Nous souhaitons accueillir des entreprises qui ont une vraie légitimité sur le plan technique et qui vendent déjà un produit ou un service. » – Simon Polrot
Un crypto-lobby ?
L’ADAN existe officiellement depuis ce 14 janvier 2019. Cette structure remplace deux organismes qui existaient indépendamment l’un de l’autre depuis quelques années, Chaintech et FD2A (ex-Association française pour la gestion des cybermonnaies). Son but est de promouvoir les actifs numériques dans la sphère publique et la société civile dans son ensemble. Mais ce n’est pour le moment qu’un nouvel acteur parmi tant d’autres dans un univers encore très morcelé et qui a du mal à se fédérer.
« On m’a souvent dit que le milieu crypto en France ressemblait un peu à une cour de récré. » – Simon Polrot
Les membres sont pour le moment au nombre de 10. On y compte ARK Ecosystem, Blockchain Partner, Coinhouse, ConsenSys France, iExec, Kaiko, Ledger, LGO, Nomadic Labs et Woorton. Un bon début pour fédérer autour de ce projet.
« Nous avons identifié entre 40 et 50 acteurs de toute taille dans l’industrie des actifs numériques. Si on inclut ceux qui s’intéressent à ce sujet, on arrive à une centaine d’entreprises. Je suis assez optimiste sur le fait que nous aurons une quarantaine de membres actifs la première année. » Simon Polrot
Qui est Simon Polrot ?
Il découvre la cryptomonnaie en 2011, en utilisant la porte d’entrée classique qu’offre le Bitcoin. Il va en miner en 2013.
« C’était sans doute la première fois que je rencontrais des gens a priori non religieux qui croient vraiment que ce qu’ils font va changer le monde pour le meilleur, sans cynisme – et même avec une certaine candeur. » – Simon Polrot
Puis en 2015 il va chercher à placer de l’argent sur le BTC, via la plateforme Kraken. C’est à ce moment qu’il va tomber sous le charme d’Ethereum, qu’il compare à ce qu’a été le PC pour l’informatique. Une « blockchain programmable » en accès simplifié et offrant des possibilités multiples. Un « champ d’expérimentation permanent et instable » qui en est la force, mais aussi la faiblesse. Suite à cela il va approfondir le sujet au point de lancer Ethereum France en 2016.
Ses débuts se font en temps qu’avocat fiscaliste. Puis, en 2017, il va « quitter la robe » pour rejoindre une structure appelée VariabL qui est un projet de ConsenSys, le géant de la blockchain qui développe des projets essentiellement sur Ethereum.
Un cadre officiel pour les projets à venir
Cette structure se fixe un objectif qui ne concerne que les actifs numériques. Il n’est pas question ici de blockchain, plutôt considérée comme un support que comme un produit. L’univers des cryptomonnaies est assez vaste pour s’y consacrer pleinement. Avec les cryptomonnaies telles que ETH et BTC, les jetons numériques (tokens) le plus souvent de type ERC, les stablecoins ou encore les actifs numériques de jeux vidéo, la scène crypto a besoin d’une prise en charge spécifique et pointue.
« L’idée est aussi de se projeter sur des cas d’usage comme la finance décentralisée (DeFi). » – Simon Polrot
L’année 2019 a été contrastée. Le sujet des monnaies numériques est entré dans des sphères auxquelles il n’avait pas accès jusque là, comme la Commission Européenne ou le Gafi, une structure internationale qui lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme. Le Libra de Facebook y est pour beaucoup. l’ADAN se veut accessible. Simon Polrot s’engage à mettre en place des droits d’entrées volontairement bas et accessibles aux entreprises souhaitant la rejoindre. Des moyens financiers seront utilisés au fil des années. L’avenir nous dira si cette structure sera plus fédératrice et active que celles qui existent déjà.
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