Bitstamp facture des frais sur les petits comptes inactifs
06 juillet 2022 - 12:58
Temps de lecture : 2 minutes
Par Nathalie E.
La plateforme crypto basée au Luxembourg facture dorénavant des frais sur certains comptes client inactifs. Cette mesure intervient alors que la baisse des volumes de négociation fait chuter drastiquement les revenus des exchanges.
Bitstamp en quête de solutions pour pallier sa baisse de revenus
Dans un marché crypto qui affleure les 945 milliards de dollars de capitalisation, après avoir atteint les 3000 milliards de dollars au plus fort de la hype en novembre 2021, les plateformes d’échange doivent faire face à une baisse drastique de leurs activités.
Les utilisateurs qui avaient surgi en masse pour profiter du cycle haussier ont déserté les exchanges. Ainsi, selon les données de TheBlock, les volumes de négociation sur les bourses sont passés de 2,2 milliards de dollars en mai 2021 à environ 622 milliards de dollars en juin 2022.
De fait, ces dernières se voient contraintes de resserrer les vis et d’adopter des mesures susceptibles d’élargir leur base de revenus qui fond comme neige au soleil.
Dans ce contexte, Bitstamp, l’une des plus anciennes plateformes créée en 2011, a décidé de pénaliser les clients inactifs. Plus précisément, selon un article de blog, l’exchange imposera à partir du 1er août, des frais mensuels de 10 euros aux comptes disposant de moins de 200 euros qui n’ont pas échangé, déposé ou jalonné sur sa plateforme au cours des 12 derniers mois.
Personne n’aime les frais (nous non plus !) mais garder des comptes inactifs dans les livres est un coût, et afin que nous puissions continuer à fournir d’excellents services à tous nos clients, nous avons pris la décision difficile de mettre en place les frais d’inactivité.
Blog de Bitstamp
Pour éviter cette pénalité, il suffira de procéder à l’une de ses activités.
Un hiver crypto particulièrement rude
Les plateformes d’échange, étant au coeur du dispositif d’achat-vente de cryptomonnaies, elles sont particulièrement sensibles aux mouvements du marché.
Si certaines, à l’instar de Binance, FTX ou Kraken semblent tenir la barre dans la tempête en poursuivant leurs objectifs d’expansion et de recrutement, d’autres, plus imprévoyantes sans doute, adoptent des mesures de restriction. Ainsi, un bon nombre d’entre elles ont licencié pour réduire leur frais de fonctionnement, comme Bitpanda, Gemini ou Coinbase. Cette dernière teste également un service d’abonnement baptisé Coinbase One pour générer un nouveau système de revenus.
Le fait est que les temps sont difficiles pour tout le monde et qu’en admettant que le cycle baissier dure jusqu’au prochain halving de Bitcoin, au printemps 2024, les exchanges pourraient envisager d’autres mesures pour limiter leur manque à gagner. Un peu à la manière des banques qui n’hésitent pas à pénaliser leurs clients, et de préférence les petits, même si c’est leur gestion douteuse des fonds qui est en cause.
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