Lending – Gagner de l’argent en prêtant ses cryptomonnaies

26 février 2022 - 15:00

Temps de lecture : 4 minutes

Par Hugh B.

Les applications possibles en relation aux cryptomonnaies sont nombreuses et ne cessent de se développer. Avec une part importante de ces investissements qui peuvent prendre la forme de ce que l’on nomme les revenus passifs. C’est-à-dire un placement judicieux, source d’intérêts versés en échange de la mise à disposition de fonds numériques. Une opération le plus souvent réalisée au sein de la DeFi, mais pas uniquement. Et dont l’un des domaines souvent très rentables est le prêt (lending) de cryptomonnaies. Explication…

Le trading actif n’est pas la seule source de revenus possible dans le secteur des cryptomonnaies. En effet, d’autres formules moins risquées permettent de faire fructifier ses avoirs numériques. Et même si le risque zéro n’existe jamais, il peut être intéressant de placer une partie de ses fonds dans des solutions à l’origine de récompenses. Avec des intérêts souvent attractifs et quoi qu’il arrive beaucoup plus élevés que le taux finalement négatif de l’actuel livret A, une fois l’inflation déduite.

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Car une véritable économie numérique 2.0 s’est construite autour des cryptomonnaies. Avec comme centre névralgique une DeFi en constante évolution. Et au sein de cet environnement décentralisé, des offres en pair-à-pair mises en place directement de l’investisseur à l’utilisateur. Tout cela en passant par l’un de ces nombreux protocoles dédiés à toutes sortes d’opérations qui n’ont plus rien à envier à l’économie traditionnelle. Comme par exemple, la possibilité de prêter ses cryptomonnaies contre la perception d’intérêts.

Lending – Prêter ses cryptomonnaies contre intérêt

Mais impossible de parler de prêt (lending) sans aborder en parallèle le système d’emprunt (borrowing) qui lui est associé. Car dans la finance décentralisée, il faut que ces deux parties s’entendent pour pouvoir mener à bien cette procédure. Avec du côté du prêteur la nécessité de mettre à disposition des cryptomonnaies (ou autres actifs). Et en ce qui concerne l’emprunteur, le paiement des intérêts convenus – et parfois variables – accompagné du versement d’une garantie bloquée en sécurité. Avec comme protocoles les plus connus sur le réseau Ethereum : MakerDAO (MKR), Aave (AAVE) et Compound (COMP). Mais ce ne sont pas forcément les plus intéressants, si l’on se réfère aux données du site DefiRate.

Un service qui – au sein de la DeFi – ne nécessite pas de passer par une procédure d’identification de type KYC. Car il suffit d’un portefeuille comme MetaMask et des fonds nécessaires pour pouvoir se lancer dans cette aventure. Mais avant toute chose, il est important de faire un petit tour du propriétaire, afin de déterminer les meilleures options disponibles, en fonction de la stratégie souhaitée. Car selon les protocoles, les taux d’intérêt peuvent très fortement varier en fonction de l’offre et de la demande. Et cela peut rapidement être très intéressant ou clairement problématique en fonction de la position occupée.

Lending – Les protocoles de prêts de la DeFi

Une procédure prise en charge par un système de smart contract. Et qui peut être à l’origine d’une liquidation dans le cas de MakerDAO. Cela lorsque la valeur du collatéral bloqué en garantie pour créer des stablecoins DAI devient inférieure au ratio nécessaire pour maintenir l’opération. Un risque à ne pas négliger, du fait de la forte volatilité du marché des cryptomonnaies. Et cela même si le protocole exige 150% de fonds en garantie. Avec comme dernière innovation, des prêts de type flash mint qui créent automatiquement la quantité de DAI nécessaire pour l’opération, et les détruit une fois le remboursement effectué.

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Une logique différente dans le cas du protocole Aave, avec des pools de liquidité qui permettent de recevoir en retour des jetons symbolisant les intérêts perçus (exemple DAI = aDAI). Mais également, la possibilité de contracter des prêts de type flash loans très controversés. Car ils permettent à leurs utilisateurs d’emprunter des cryptomonnaies, d’effectuer une opération et de procéder au remboursement sous la forme d’une seule transaction. Cela sans avoir besoin de déposer un collatéral en garantie.

Un outil financier innovant à l’origine du financement de nombreuses attaques dont a été victime la DeFi. Car il permet de débloquer des sommes importantes à partir de rien.

Exchanges centralisés et prêts de cryptomonnaies

Il est également possible de réaliser ces mêmes opérations en passant par des plateformes centralisées, mais selon des conditions bien différentes. Car il n’est plus question de smart contracts ou de pools de liquidité, mais simplement d’un service fourni par une fintech. Avec comme principal obstacle des instances de régulation très soucieuses d’en limiter le développement à coup d’amendes et d’interdictions de territoire, le plus souvent aux États-Unis. Comme dans le cas de la société BlockFi obligée d’accepter de payer la somme de 100 millions de dollars pour résoudre son litige avec la Securities and Exchange américaine (SEC). Mais d’autres plateformes existent, comme Binance, Coinbase ou encore Nexo.

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Quoi qu’il en soit, les offres de ces plateformes sont plus simples d’accès pour des utilisateurs débutants, mais néanmoins beaucoup moins flexibles que leurs équivalents de la DeFi. Avec la nécessité de passer par la case identification avant de pouvoir y prétendre. Et la quasi impossibilité de se rétracter avant le délai de règlement contractuel de l’opération lancée. Ce qui n’empêche pas de pouvoir prétendre à des taux d’intérêt très intéressants (entre 5% et 8% en moyenne) et parfois supérieurs à Aave ou MakerDAO. Mais avec cette question récurrente et opaque : d’où proviennent et comment sont calculés ces taux tellement attractifs ?

La véritable différence réside donc dans le choix des conditions auxquelles chaque investisseur est prêt à souscrire. Mais également les impératifs différents et inhérents à chacune de ces formules. Avec comme principale frontière, le degré de décentralisation effectif de la plateforme qui en gère le bon déroulement. Et dans tous les cas, une bonne manière de continuer à engranger des profits réguliers à l’aide de positions en stablecoins, afin d’affronter plus sereinement les périodes de marché neutre ou baissier.

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