Ethereum (ETH) – Une blockchain historique en pleine mutation
16 février 2022 - 17:00
Temps de lecture : 4 minutes
Par Hugh B.
Le réseau Ethereum est un incontournable de l’écosystème des cryptomonnaies. Non pas uniquement car son ETH s’impose en seconde place du classement de ce secteur par capitalisation boursière depuis maintenant plusieurs années. Mais également car c’est de ses entrailles numériques qu’ont jailli les principales innovations de cette économie naissante. Un mastodonte en pleine mutation afin d’opérer une transformation historique vers une blockchain de type Proof of Stake (PoS). Et actuellement très critiqué du fait des frais élevés que son réseau impose.
Impossible d’ignorer le réseau Ethereum et la place qu’il occupe au sein de l’écosystème des cryptomonnaies. Une blockchain historique décrite pour la première fois en 2013 par le tout jeune prodige Vitalik Buterin. Et très rapidement devenue incontournable, du fait de sa capacité à faciliter le développement des célèbres jetons ERC-20. Au point de s’imposer quelques années plus tard comme cette Money Lego sur laquelle tout va se construire, de la DeFi actuelle aux célèbres jetons NFT.
Tout cela avec comme point de départ une Initial Coin Offering (ICO) organisée en 2014, lors de laquelle chaque ETH a été vendu pour l’équivalent de 0,30$. Et un cours qui année après année surperforme le BTC. Au point de permettre à ses adeptes de le voir un jour dépasser le Bitcoin dans un flippening flamboyant. Mais il faudra pour cela que le réseau Ethereum réussisse sa transition en cours vers une V2 qui se fait attendre.
Ethereum – Une blockchain Money Lego
Pour les nouveaux arrivants dans le secteur des cryptomonnaies, le réseau Ethereum n’a rien de très accueillant. Car avec ses frais de transactions exorbitants, il est devenu le plus cher de tout cet écosystème et de très loin ! Raison pour laquelle de nombreuses autres blockchains tentent leur chance afin de le détrôner. Ou au moins d’essayer de prendre quelques parts de marché de cette juteuse DeFi, que Vitalik Buterin leur céderait bien volontiers. Car selon lui, sa vocation ne se résume pas à cette simple économie numérique en devenir.
Mais cela n’empêche pas Ethereum de rester toujours en tête de ce secteur, avec environ 60% de sa valeur totale verrouillée (TVL) au moment de la rédaction de cet article. Et les principales places de marché du secteur des NFTs comme Opensea toujours implantés sur sa seule blockchain. Mais certains protocoles historiques de la DeFi comme Aave (AAVE) ou Curve (CRV) qui ont depuis longtemps décidé de déployer leurs offres sur d’autres réseaux. Car les frais appliqués sont parfois divisés par plus de 1000 (100$ contre 0,10$) !
Cela en parallèle de la multiplication de solutions de typer layers 2. Ces derniers avec comme vocation de continuer à fonctionner en parallèle de sa blockchain initiale (layer 1), tout en la débarrassant des données de transactions superflues. Un secteur en plein développement, initialement supposé permettre d’attendre la mise en place d’Ethereum 2.0 censée résoudre tous ces problèmes. Mais tout laisse penser que leur utilité restera d’actualité même au-delà de cette échéance à la date de livraison encore inconnue.
Vers Ethereum 2.0 et au-delà
Car cela fait déjà plusieurs années que le chantier titanesque du passage de la blockchain Ethereum à une version Proof of Stake (PoS) a été lancé. Avec comme principale différence, le remplacement des mineurs et de leurs machines énergivores par des validateurs. Ces derniers matérialisés par le dépôt de la somme de 32 ETH bloqués en staking contre rémunération. Et comme conséquence annoncée, une baisse de plus de 99,98% de sa consommation énergétique actuelle. Mais en contrepartie de ce que certains envisagent comme une perte de décentralisation et/ou de sécurité pour son réseau.
Une opération sans précédent dont la date de mise en service a déjà été reportée à plusieurs reprises. Avec comme dernière échéance fixée (pour le moment) la fin de l’année 2022. Le tout récemment accompagné d’un changement de nom par forcément très heureux pour Consensus Layer, qui ne fait définitivement pas l’unanimité au sein de la communauté crypto. Et une mise en place dont toutes les variables ne sont pas encore connues, afin d’en estimer pleinement le potentiel.
ETH – Une cryptomonnaie déflationniste ?
Dans le même temps, la cryptomonnaie ETH a connu une modification d’envergure de sa tokenomics en 2021. Cela avec l’ajout de l’EIP-1559 à l’origine du déclenchement d’une dynamique déflationniste inédite. Car dorénavant, une partie des frais de transaction prélevés lors des opérations est tout simplement détruite (burn). Et comme leur montant reste très élevé, cela permet depuis sa mise en place de voir la quantité d’ETH en circulation diminuer. Alors que jusqu’à présent aucun plafond ne limitait sa supply, au contraire du Bitcoin limité à 21 millions d’unités à terme.
Mais cette dynamique déflationniste est très étroitement liée au succès effectif du réseau Ethereum et/ou au montant des frais pratiqué. Et la fuite de ses utilisateurs vers d’autres blockchains entrainée par leur augmentation pourrait bien lui jouer des tours. Car une fois ces derniers revenus à un taux raisonnable – inférieur à 1$ – il sera nécessaire de les compenser par un nombre de transactions plus élevé. Et rien ne permet d’affirmer que les investisseurs et utilisateurs ayant pris la fuite seront prêts à revenir. Mais la forte dominance toujours actuelle d’Ethereum sur le secteur de la DeFi, des NFTs et de l’écosystème des cryptomonnaies dans son ensemble permet de reste optimiste.
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