La chef du FMI appelle les banques à ne pas rejeter les crypto-monnaies
29 septembre 2017 - 18:36
Temps de lecture : 2 minutes
Par Victor
La chef du Fonds Monétaire International, Christine Lagarde, était ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie de 2010 à 2011.
Lors d’une conférence à Londres vendredi, Mme Lagarde a déclaré que les monnaies virtuelles, qui sont créées et échangées sans l’intervention des banques ou du gouvernement, pourrait à terme être adopté par les pays avec des monnaies instables ou des institutions nationales faibles.
« Par exemple, ils pourraient être émis à raison d’un dollar pour un dollar ou un panier de devises stable. L’émission pourrait être totalement transparente, régie par une règle crédible et prédéfinie, un algorithme qui pourrait être contrôlé… ou même une « règle intelligente » qui pourrait refléter l’évolution des circonstances macroéconomiques. [..]La meilleure réponse des banquiers centraux est de continuer à mener une politique monétaire efficace, tout en demeurant ouverts aux idées nouvelles et aux nouvelles demandes, à mesure que les économies évoluent. »
Cependant, Mme Lagarde juge peu probable que les monnaies numériques remplacent les monnaies traditionnelles, car elles sont « trop volatiles, trop risquées, trop énergivores et parce que les technologies sous-jacentes ne sont pas encore modulables ».
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Il faut dire que les piratages nombreux,- et dont CryptoActu fait écho régulièrement– n’ont pas aidé non plus, a-t-elle noté. Un cas notable a été celui de l’échange Mt.Gox au Japon en février 2014, qui a entraîné la perte d’environ 850 000 bitcoins. Par la suite, le Japon a promulgué de nouvelles lois pour réglementer le Bitcoin et autres crypto-monnaies.
Mais avec le temps, a-t-elle fait valoir, les innovations technologiques pourraient résoudre certains des problèmes qui n’ont rien changé à l’attrait des monnaies numériques.
Les citoyens pourraient préférer les monnaies numériques, a-t-elle dit, parce ces dernières « offrent potentiellement le même coût et la même commodité que les espèces – pas de risques de règlement, pas de délais de traitement, pas d’enregistrement central, pas d’intermédiaire pour vérifier les comptes et les identités ».
Elle déclare en outre:
« Il n’ y a pas si longtemps, certains experts ont fait valoir que les ordinateurs personnels ne serait jamais adopté, et que les tablettes ne seraient utilisés que comme plateaux à café coûteux, je pense donc qu’il n’est peut-être pas sage de rejeter les monnaies virtuelles »
Les commentaires de Lagarde vont à l’opposé de l’opinion du PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, qui a qualifié ce mois-ci le bitcoin d’escroquerie et a déclaré qu’il licencierait n’importe lequel de ses traders s’ils étaient pris en train de négocier dans la monnaie numérique. Mais peu de temps après, ce conglomérat avait acheté plus de deux millions de dollars en Bitcoin.
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