Le continent européen, leader de l’activité crypto

29 septembre 2021 - 07:27

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Le continent européen serait devenu la première région du monde en volume de transactions crypto. Il devance l’Amérique du Nord en générant, depuis l’été 2020, un quart de l’activité mondiale. Une place de leader dans tous les secteurs de l’industrie avec une prédilection pour les protocoles de la finance décentralisée (DeFi). Revue et petit focus sur l’hexagone.

L’Europe sur la 1ère marche du podium de l’activité crypto

A l’image de la croissance mondiale du marché des cryptomonnaies, la région Europe a connu depuis un an un taux d’adoption des actifs numériques impressionnant. Si impressionnant qu’elle est devenue la première place de marché sur ce secteur en termes de volume de transactions selon la dernière étude de Chainalysis. Sur la période s’échelonnant entre juin 2020 et juillet 2021, elle aurait effectivement brassé plus de 1000 milliards de dollars en cryptomonnaies.

Précisons toutefois que dans le classement précédent, elle occupait déjà une deuxième place très honorable, coiffée au poteau par l’Asie orientale dont l’activité, sous la pression notamment des autorités locales, a décliné depuis.

De fait, aujourd’hui première, sa croissance selon le site d’analyse spécialisé, aurait été largement alimentée par des acteurs institutionnels effectuant d’importantes transactions (de l’ordre d’au moins 10 millions de dollars). Plus précisément, la valeur de leur apport serait passée de 1,4 milliard de dollars à 46,3 milliards de dollars, soit une augmentation de plus de 3200 % en un an. Le point culminant ayant, sans surprise, été atteint au plus fort du marché haussier, en avril 2021.

De plus, ces investisseurs qualifiés se seraient davantage tournés vers des protocoles DeFi pour réaliser leurs opérations d’où la montée en puissance du segment de la finance décentralisée et de son carburant l’Ether, ou sa version ERC-20 (wETH), devenu automatiquement la crypto de prédilection. L’ETH qui, l’observe Chainalysis, se place aussi en tête dans le choix des particuliers.

Quant aux plateformes d’échange, si Binance résiste, les DEX (exchanges décentralisés) prennent de plus en plus d’importance.

Focus sur la France qui occupe la deuxième position

Si on observe de près le détail des activités crypto en Europe occidentale, on constate que la France n’a pas à rougir de son positionnement. En effet, elle se place deuxième, derrière le Royaume-Uni, en terme de volume de transactions et sur le segment de la DeFi.

De fait, l’ETH ou le wETH représentent plus de 45% du volume de négociation dans l’hexagone tandis que le bitcoin se contente d’un plus modeste 20%. Les altcoins eux sont moins prisés avec un taux d’adoption oscillant autour de 10%. En revanche, l’utilisation des stablecoins est en augmentation : 25 % du volume de transactions.

Si les ambiguïtés et opacités réglementaires pèsent aujourd’hui sur le marché des cryptos comme un couvercle au point qu’il se laisse dériver dans un range (une latéralisation) qui n’en finit pas de « ranger », l’incertitude n’a pas toujours été un frein à son envol. Le contexte était certes moins ouvertement hostile du côté des régulateurs au tournant de 2020/2021, mais il était déjà lourd de menaces non-dites. Néanmoins, cela n’a pas empêché l‘entrée des institutionnels dont l’étude de Chainalysis prouve qu’ils ont indéniablement été un moteur de croissance pour l’industrie. On le savait pour l’Amérique du Nord, voilà le phénomène confirmé aussi de ce côté de l’Atlantique.

Conclusion de Chainalysis : la région CNWE (Europe centrale, septentrionale et occidentale) a désormais « un statut unique en tant que plaque tournante internationale dans l’économie mondiale de la cryptographie ».

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