NFT en vue pour la plateforme de streaming Tidal

29 juin 2021 - 16:57

Temps de lecture : 2 minutes

La plateforme de streaming musical cherche à explorer la piste des tokens non fongibles (NFTs) pour améliorer la rémunération des artistes. A la remorque du géant Spotify, l’utilisation de technologies blockchain pourrait aussi permettre à Tidal de s’emparer d’une part de marché significative.

La révolution NFT sur Tidal

Jack Dorsey, pdg de Square et actionnaire majoritaire de Tidal à hauteur de 300 millions de dollars, et le rappeur propriétaire Jay-Z ont évoqué, lors d’une conférence sur Twitter Space, la possibilité d’intégrer des NFTs et des contrats intelligibles (smart contracts) au service de streaming musical.

L’objectif : offrir des outils d’autonomisation aux artistes. Autrement dit, tendre vers un modèle plus décentralisé de la diffusion des oeuvres pour permettre aux créateurs de mieux monétiser leur production.

Ce qui m’est vraiment apparu, c’est à quel point certains des ensembles d’outils sont faibles pour les artistes. (Il s’agit à partir) d’analyses et de données, (de les aider à) comprendre ce qu’ils font et de les aider à éclairer leurs décisions, (notamment comment tirer parti) d’autres sources de revenus comme les marchandises, les tournées et les NFTs. »

Jack Dorsey, PDG de Square et de Twitter

Jay-Z quant à lui, a plutôt mis l’accent sur les smart contracts.

«Avec ces blockchains et ces contrats intelligents, vous pouvez rédiger le contrat aujourd’hui pour dire, pour toute vente qui se produit, je veux recevoir 10% ou 30%. Ou vous pouvez l’écrire : 50 % sur le premier, 40 % sur le suivant.»

L’homme d’affaires-rappeur parie sur ces innovations pour booster les revenus de sa société, très loin derrière le leader du marché Spotify. En effet au regard des 7,44 milliards de dollars générés par le géant en 2019 (derniers chiffres connus), les 166 millions de dollars de Tidal font pâle figure.

NFT, nouvelle terre promise du streaming musical ?

Si les NFTs ouvrent possiblement une nouvelle ère pour la musique avec l’idée sous-jacente, bien dans l’époque, d’un lien direct avec les fans, la question de la perception des droits est loin d’être résolue. Tout une réflexion est encore à élaborer notamment sur leur distribution entre compositeur, interprète et parfois encore producteur, et d’autant plus en cas de revente des NFTs.

Mais l’élan qui se met en place semble irrésistible. Les artistes musicaux sont de plus en plus nombreux à mettre aux enchères leurs œuvres sous cette forme numérique et la pandémie n’a fait qu’accentuer le phénomène.

En effet, confrontés à l’impossibilité de tournées live et mal rémunérés par les plateformes de streaming, les artistes ont été contraints de trouver d’autres sources de revenus d’où cette vague autour des NFTs. Un modèle encore perfectible parce qu’expérimental, mais qui peut s’avérer rentable, un peu comme vendre directement un vinyle numéroté à un acheteur donné. Surtout, cette histoire qui ne fait vraisemblablement que commencer entre musicos et NFTs a le mérite d’apporter une tentative de solution à la crise de revenus de l’industrie musicale.

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