Noël au zonzon pour Sam Bankman-Fried

Après son interpellation lundi à son domicile de Nassau, Sam Bankman-Fried a été convoqué à une audience de tribunal de première instance des Bahamas où la juge en charge du dossier a rejeté la demande d’une libération sous caution. L’ex étoile prodige de la crypto va donc connaître les joies de la geôle bahaméenne jusqu’au 8 février 2023, date fixée par la magistrate pour l’audience d’extradition vers les Etats-Unis.

14 décembre 2022 - 09:53

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A l’appui de sa demande, selon les propos rapportés par CoinDesk, il a fait valoir que SBF n’avait pas cherché à fuir le territoire en dépit de « larges possibilités » de le faire, notamment la possession d’un passeport en bonne et due forme, et que le prévenu n’avait pas de casier judiciaire. Il a ajouté que SBF était propriétaire de biens sur l’île et qu’une surveillance électronique était suffisante ainsi qu’un signalement régulier à un poste de police local, sachant que s’il s’avisait de prendre un bateau ou un avion pour quitter les lieux, la police pourrait être là « dans la minute » pour l’arrêter.

Enfin, l’avocat a également évoqué la nécessité pour son client de suivre des prescriptions médicamenteuses ( le psychostimulant Aderall, l’antihistaminique Zyrtec et l’antidépresseur Emsam) et son régime végétalien. Moyennant une caution de 250 000 dollars, il a donc demandé la libération immédiate de son client.

L’extradition vers les US qui pourrait valoir 165 années de prison à SBF

Mais les procureurs présents à l’audience ont repoussé un à un les arguments de la défense. Déjà, en rappelant que l’octroi d’une caution irait à l’encontre d’un traité d’accord avec les États-Unis. Celui-ci exige en effet que les accusés soient en détention en attendant la procédure d’extradition. Ensuite, ils ont pointé le fait que les propriétés de SBF ne représentaient pas un lien suffisant avec le pays dans la mesure où, s’il était reconnu coupable des crimes dont il est accusé, les biens pourraient servir à rembourser les investisseurs. Enfin, Ils ont également rappelé au juge que Bankman-Fried avait des « liens étendus » avec des pays et des villes étrangers, y compris Hong Kong et la Chine, où il a créé Alameda Research. Il aurait d’ailleurs glissé à au moins un témoin, ont-ils précisé, qu’il était « prêt à déménager » pour un pays du Moyen-Orient.

Au regard de ces éléments, la juge a donc opté pour le rejet de la demande comme relayé par CoinDesk : « Je suis d’avis que le risque de fuite est si grand que la garde à vue est la seule possibilité pour M. Bankman-Fried.« 

Le prévenu a rejoint la prison de Fox Hill de sinistre réputation jusqu’à l’audience d’extradition du 8 février 2023.

Une extradition à laquelle s’oppose SBF qui risque jusqu’à 165 années de prison pour 8 chefs d’inculpation de la part du Département de la Justice de New York, de la SEC et de la CFTC.

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