Kraken, énième exchange majeur, à rallier les Emirats arabes unis

25 avril 2022 - 13:00

Temps de lecture : 2 minutes

Après Binance, FTX et d’autres, Kraken s’implante au Moyen-Orient, nouvelle terre promise de l’industrie crypto avec un cadre législatif incitatif et des infrastructures ad hoc. La plateforme américaine vient d’obtenir une licence de fournisseurs de services sur actifs virtuels à Abu Dhabi.

Kraken s’implante aux Emirats arabes unis

Kraken s’étend au Moyen-Orient et ouvrira son siège régional à Abu Dhabi après avoir reçu une licence pour exploiter une plateforme de négociation réglementée aux Émirats arabes unis (EAU).

Nous sommes très heureux d’opérer directement dans ADGM [Abu Dhabi Global Market] lui-même pour exploiter une plateforme d’actifs virtuels qui offrira à terme des paires de dirhams aux investisseurs de la région .

Curtis Ting, directeur de Kraken Europe, Moyen-Orient et Afrique, sur CNBC

L’exchange prévoit de démarrer ses opérations au deuxième ou au troisième trimestre 2022, venant ainsi rejoindre nombre de plateformes majeures qui ont déjà déposé leurs jalons dans cette région du Moyen-Orient. Binance a lancé l’offensive la première. D’abord, en nouant un partenariat avec les responsables du Dubai World Trade Center (DWTC), une « zone réglementée » dédiée aux fournisseurs de services crypto. Puis, en obtenant une licence à Bahreïn qui pourrait lui ouvrir les portes des autres pays membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) : l’Arabie Saoudite, Oman, Koweït et le Qatar. FTX, Bybit et Crypto.com de leurs côtés vont ouvrir des bureaux à Dubaï ou Abu Dhabi.

Les Emirats arabes unis attirent les acteurs crypto en raison d’un cadre réglementaire sécurisé

Deux facteurs majeurs expliquent cette ruée vers le Moyen-Orient. D’abord, c’est l’une des régions du monde qui connaît la plus forte croissance du volume des transactions crypto. En effet, avec la Turquie et le Liban, les Emirats arabes unis enregistrent selon Chainalysis, 7% du total des transactions à l’échelle mondiale.

Ensuite, considérant l’industrie des crypto-actifs comme un accélérateur de la future économie mondiale, les EAU veulent se placer en pôle position avec des mesures très concrètes. Ainsi, en offrant un cadre réglementaire très sécurisé, ils ont créé un appel d’air pour des structures se débattant souvent au milieu d’incertitudes pénalisantes.

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De plus, dans un paysage qui devient très concurrentiel, son objectif est de parvenir à rivaliser avec le centre financier de Singapour qui oeuvre également à créer un environnement favorable pour attirer de grands acteurs de l’industrie crypto.

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Mais cette politique pro-crypto a son revers. Les Émirats font l’objet d’une surveillance internationale accrue, soupçonnés ne pas en faire assez pour réprimer de supposés flux d’argent sale. Ainsi, plusieurs rapports récents affirment que les échanges cryptos hébergés aux Émirats arabes unis, ont connu des demandes de liquidation se comptant en milliards de dollars. La faute aux Russes, qui chercheraient un refuge pour leur fortune, y compris via le marché immobilier de Dubaï, pour échapper aux sanctions qui les menacent depuis l’invasion de l’Ukraine.

Des présomptions prises au sérieux. Le  redoutable Groupe d’action financière (Gafi) a placé les Emirats arabes unis dans sa « liste grise » des États nécessitant une surveillance renforcée face aux menaces de blanchiment d’argent.

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