L’expérimental « The Currency » de Damien Hirst largement plébiscité

24 juillet 2021 - 10:30

Temps de lecture : 2 minutes

Le plasticien britannique Damien Hirst peut être heureux de son dernier geste artistique. Sa collection de 10 000 NFTs (tokens non fongibles), mise en vente sur la plateforme Heni, a remporté un vrai succès. Chaque token au prix fixé à 2000 $ ayant reçu en moyenne six demandes, voilà une série qui pèse désormais au bas mot 20 millions de dollars.

Un projet « six fois sur-souscrit »

La plateforme Heni qui a accueilli les versions numériques de cette série monumentale composées de 10 000 oeuvres papier a fermé comme prévu la vente des NFTs le 21 juillet. Et le succès a été au rendez-vous. En effet, la place de marché avance des chiffres témoignant de l’engouement. 32 472 personnes auraient postulé pour acquérir 67 023 NFTs, les participants pouvant exprimer leur souhait d’en acheter plusieurs. Or, comme il n’y aura en tout et pour tout que 10 000 NFTs gravés, beaucoup de demandes risque de ne pas être satisfaite.

Si certains ont déjà été sélectionnés et ont reçu leur approbation par e-mail, de nombreux autres devront attendre le tirage au sort qui devra les départager, les organisateurs se réservant le droit de rejeter les demandes plurielles afin de garantir qu’un plus grand nombre de personnes possède un NFT de « The Currency ». Les résultats ne seront pas connus avant le 28 juillet.

Les NFTs signeront-ils la mort des galeries ?

Rappelons le deal qui fait la singularité de ce projet hors-norme : un corpus de peintures sur papier auquel correspond autant de NFTs avec un choix imposé aux collectionneurs. A l’issue d’une année de réflexion, ils devront opter pour l’une ou l’autre version, sachant que celle qu’ils n’auront pas choisie sera brûlée. Autrement dit, s’ils décident de conserver le jeton non fongible, l’oeuvre papier correspondante sera publiquement détruite et dans le cas contraire, ce sera le NFT qui disparaîtra corps et bien.

Hirst a formulé sa préférence. Il aimerait que les acheteurs choisissent la peinture au format A4 plutôt que l’objet numérique stocké sur la blockchain Ethereum, mais l’avenir de son projet ne dépend pas bien sûr de son souhait. Et ce d’autant plus, qu’il considère que l’art numérique représente probablement, comme il l’a suggéré sur CNBC, le futur.

Je pense que l’art numérique va probablement durer bien plus longtemps que les galeries. Si l’on regarde ce qui est en train d’arriver avec les NFT, on voit les galeries disparaître. »

D’ailleurs, sa collection de NFTs sera réglée en Ether qu’il déclare ne pas vouloir échanger car selon son aveu, « il aime toutes les cryptomonnaies ». Et il n’a pas attendu sa propre expérimentation pour s’y intéresser. Toujours à l’affût des nouvelles tendances en tant qu’artiste mais aussi en tant que collectionneur, il possède déjà des NFTs dont certains fameux CryptoPunks ou Meebits.

Recevez le top 3 de l'actualité crypto chaque dimanche