Kraken en quête d’une nouvelle licence européenne

26 août 2021 - 07:27

Temps de lecture : 2 minutes

La plateforme d’échange crypto américaine Kraken serait en pourparlers avec différents régulateurs européens pour obtenir une licence d’ici la fin de 2021. Déjà présente dans l’Union Européenne via une entité enregistrée auprès du gendarme boursier britannique, elle se voit contrainte, à cause du Brexit, de trouver de nouvelles options pour réintégrer ce marché.

Kraken recherche une nouvelle licence européenne

Sur les traces de sa grande concurrente Coinbase qui vient d’obtenir une licence de l’Autorité fédérale de surveillance financière allemande (BaFin), lui permettant d’offrir ses services à d’autres clients européens, Kraken est en recherche active d’autorisation pour pouvoir opérer en toute légalité sur le vieux continent.

En tant qu’échange conforme à la réglementation qui opère dans près de 190 juridictions à travers le monde, Kraken entretient des dialogues proactifs et constructifs avec les régulateurs à travers le paysage réglementaire européen de la cryptographie à maturation rapide. Nous explorons activement plusieurs options pour rester conformes à la fois maintenant et à l’avenir, notamment en travaillant activement à l’obtention de diverses licences européennes. »

Porte-parole de Kraken à Cointelegraph

La plateforme, qui occupe la cinquième place mondiale avec des volumes de transactions quotidiens s’élevant à 1,2 milliard de dollars, selon les données de CoinGecko, serait en discussion avec plusieurs juridictions. Mais contrairement à son rival, pas avec l’Allemagne. Le climat réglementaire y semble « trop difficile, trop restrictif et donc trop cher pour l’entreprise » selon la déclaration de Jesse Powell, PDG et cofondateur de Kraken, au media économique allemand Handelsblatt. De fait, ce serait plutôt Malte, le Luxembourg ou l’Irlande qui seraient pressentis pour fournir le précieux sésame.

Année record pour Kraken

Bien que la plateforme n’ait pas encore publié ses résultats financiers, Powell semble confiant, s’attendant à une « année record » pour l’échange. En effet, selon ses dires, Kraken aurait gagné plus d’utilisateurs les deux premiers mois de 2021 que durant tout 2020, meilleure année de l’histoire de la société jusque-là.

Or, selon les données disponibles, au cours du premier semestre, Kraken a enregistré un volume de transactions de plus de 485 milliards de dollars, soit plus de trois fois le volume rapporté en 2020, de quoi effectivement s’attendre au meilleur. Le contexte bien sûr d’un printemps marqué par une volatilité extrême – le bitcoin grimpant à plus de 64 000 $ avant de brièvement chuter de moitié – a largement profité à l’exchange qui prospère sur les frais de négociation à la hausse comme à la baisse. De fait, dès février, Kraken a cherché à réaliser une nouvelle levée de fonds, visant une valorisation minimale de 10 milliards de dollars.

Aussi, suite à un bilan qui s’annonce extrêmement positif, de nombreuses spéculations sont apparues autour de l’entrée en bourse de la plateforme. Mais très attentif à ce qui s’est passé autour de la cotation directe de Coinbase – évaluée à 68,1 milliards de dollars en avril, la plus grande bourse américaine en volume se situe désormais à environ 50 milliards de dollars – Powell semble avoir choisi la voie de la prudence. Il a déclaré à Fortune’s Balancing The Ledger show qu’il examinait de plus près une offre publique initiale plus traditionnelle. Mais même s’il emprunte un chemin plus classique, moins compatible avec l’esprit « crypto » selon ses détracteurs, Kraken pourrait bien devenir une entreprise cotée dès le deuxième semestre 2022 selon le voeu de son créateur.

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