L’Arabie saoudite veut rattraper son retard en matière de crypto-actifs

05 septembre 2022 - 18:59

Temps de lecture : 2 minutes

Le plus grand pays du Golfe persique n’a jusque-là pas brillé pour son esprit d’innovation en matière d’actifs numériques. A la traîne de ses voisins plus dynamiques en ce domaine, il semblerait que l’Arabie saoudite envisage de rectifier le tir. Sa puissante banque centrale a récemment embauché un responsable qui sera en charge de piloter les programmes crypto et CBDC du royaume.

Changement de stratégie crypto pour l’Arabie Saoudite

La péninsule arabo-persique est devenue une terre d’accueil pour l’industrie crypto. Le secret : un cadre législatif incitatif et des infrastructures dédiées. Binance et FTX peuvent en témoigner, elles qui n’ont pas attendues pour s’y ménager une place de choix, que ce soit à Bahreïn et/ou à Dubaï. Kraken les a suivi de près. L’exchange US a obtenu une licence de fournisseurs de services sur actifs virtuels à Abu Dhabi, talonnée par ByBit et Crypto.com, qui ont elles aussi jeté leur dévolu sur cette région du Moyen Orient.

Mais si les Emirats arabes unis ont été prompts à envisager ce secteur comme un moteur de croissance économique, l’Arabie saoudite elle, a connu des retards à l’allumage, notamment en raison de réserves prononcées sur l’aspect spéculatif des cryptos. Et ce n’est visiblement qu’en observant l’avance de ses voisins, qu’elle s’est enfin décidée à réagir.

Notons toutefois que son appartenance au Conseil de Coopération du Golfe facilitait déjà l’implantation des mastodontes du secteur, mais par ricochets en quelque sorte. Or, en prenant l’initiative d’embaucher un ancien cadre d’Accenture, Mohsen AlZahrani, comme responsable des actifs virtuels et de la monnaie numérique de banque centrale (MNBC), un poste nouvellement créé, le pays choisit une stratégie plus volontaire.

Ryad veut détrôner Dubaï

Ainsi selon un article de Bloomberg, Riyad souhaite formaliser rapidement des règles claires pour encadrer cette classe d’actifs. Une équipe oeuvrant en ce sens serait déjà sur le pied de guerre. De même, des discussions avec des acteurs crypto de premier plan auraient déjà largement débuté. Discussions ayant pour objectif de faire du royaume pétrolier, en quête de nouvelles ressources, un pôle d’attractivité incomparable.

Binance toujours sur le gué, serait déjà prête à redimensionner ses équipes locales pour exploiter le marché en cas d’ouverture avérée. Il faut dire que la monarchie absolue compte de nombreux amateurs de crypto si on se fie à l’enquête de KuCoin, relayée par TheBlock. En effet, l’échange aurait recensé 3 millions d’utilisateurs dont 37% de femmes (avec ou sans l’autorisation d’un tuteur ?), soit 14% de la population.

En dépit des efforts entrepris par le royaume, pas sûr que Dubaï se laisse si facilement détrôner. Très actif dans le secteur, l’Emirat aura été l’un des premiers à créer, dès janvier 2020, une « crypto valley » entre autres atouts à faire-valoir. Son modèle combinant pragmatisme et réactivité est d’ailleurs cité en exemple à suivre. Ainsi, tout récemment, l’Autorité nigériane des zones franches d’exportation a déclaré souhaiter reproduire son initiative d’infrastructure dédiée.

En dépit d’un marché à la peine, l’industrie se renforce un peu partout dans le monde. N’attendez plus pour acquérir vos premières cryptos et inscrivez-vous sur l’exchange FTX, vous bénéficierez d’une réduction à vie sur vos frais de trading.

Recevez le top 3 de l'actualité crypto chaque dimanche