La dernière réunion du G7 fleure la répression crypto à plein nez

08 décembre 2020 - 10:49

Temps de lecture : 2 minutes

Lors d’une réunion en ligne, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G7 ont unanimement convenu de la nécessité d’une réglementation plus étroite en matière de cryptomonnaies.

Haro sur les cryptos

C’est le contraire qui aurait été étonnant, les trésoriers des sept pays les plus industrialisés ont comme un seul homme approuvé l’idée d’une réglementation resserrée (jusqu’à l’étranglement ?) autour des cryptomonnaies et stablecoins. Toujours selon la même antienne inlassablement répétée, il s’agit « d’empêcher leur utilisation à des fins malveillantes et des activités illicites. »

A l’issue de la réunion, le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, a également exprimé, selon un article de Reuters, son inquiétude concernant le stablecoin de Facebook rebaptisé Diem. Malgré une nouvelle version ripolinée destinée à apaiser les régulateurs, la créature de Zuckerberg continue de soulever leur désapprobation.

Nous avons pris note du fait que le projet Libra veut maintenant démarrer sous une nouvelle forme (…) Mais un loup déguisé en mouton reste un loup. Il est donc clair pour moi que l’Allemagne et l’Europe ne peuvent pas et n’accepteront pas l’entrée sur le marché tant que les risques ne seront pas correctement traités en termes réglementaires. Nous y travaillons à toute vitesse au niveau européen. »

Son projet difficilement plus lénifiant n’est toujours pas en odeur de sainteté et reste un stimulant hors pair pour la réalisation d’un euro numérique.

Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer que le monopole monétaire reste entre les mains des Etats. »

Une répression jusqu’où ?

La mobilisation contre les cryptos qui prend de l’ampleur à mesure que le marché gagne en popularité est-elle susceptible de les fragiliser ? Certains le pensent comme Raoul Pal, ancien membre du Congrès et éphémère candidat à la présidentielle au penchant libertarien prononcé. Dans un podcast récent, il a exprimé son inquiétude quant à la vulnérabilité des cryptos face à l’hostilité des gouvernements.

« Plus la crypto réussira et Bitcoin est bien parti pour, plus vous devez être conscient que ce qui se passe au sein du gouvernement deviendra plus agressif. »

A cet égard, dans un épisode récent de son Ron paul Liberty Report, il a rappelé que la répression des autorités pouvait aller loin. Pour étayer son affirmation, il s’est appuyé sur l’épisode où le président Franklin D. Roosevelt, en plein marasme économique, avait signé une ordonnance en 1933 pour interdire la détention de lingots, de pièces et de certificats or. Il s’agissait à l’époque de marquer un coup d’arrêt à la ruée de la population dans les banques pour échanger ses dollars papier contre du métal jaune. En conséquence, la loi a imposé aux détenteurs de ramener leur or au Trésor américain, en échange tout de même d’une indemnisation au prix du marché. Une initiative pas isolée qui s’est répétée à plusieurs reprises y compris en France…

On n’est pas à l’abri qu’une telle extravagance, sous une forme ou une autre, reprenne du service avec comme cible cette fois le fameux « or numérique ».

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