L’intégration de Cardano (ADA) au terminal Bloomberg questionne
16 mars 2021 - 09:00
Temps de lecture : 2 minutes
Par Nathalie E.
Cardano vient d’être ajouté au terminal Bloomberg, un outil incontournable pour les investisseurs institutionnels. Une nouvelle qui pourrait accroître la popularité du projet qui peine pourtant toujours à délivrer des fonctionnalités effectives.
Cardano « coté » sur le terminal Bloomberg
Cardano a déjà connu un début d’année époustouflant en accédant au top 5 du CoinMarketCap, et brièvement à la 3ème place, porté notamment par l’engouement des investisseurs particuliers. Il pourrait connaître cette fois un regain d’attention de la part des investisseurs institutionnels. En effet, le projet de Charles Hoskinson vient d’être intégré au terminal Bloomberg. Un outil onéreux réservé aux acteurs les plus importants de la place financière. Le système informatique qui permet d’accéder, de compiler et d’analyser les informations financières a effectivement un coût s’échelonnant entre 20 000 $ et 40 000 $ par an. Cette intégration va fournir une visibilité accrue à la blockchain conçue en 2015, financée par une ICO en 2017, et qui a semblé s’immobiliser au stade de la théorie, brillante mais infructueuse, avant d’entamer un processus de mises à jour prometteuses mais dont les réalisations se font toujours attendre.
Certains s’étonnent de son listing sur une base de données dédiée à la finance de haut vol. Ainsi, un article du journal appartenant au même groupe financier (Bloomberg LP) met en balance les progrès relatifs réalisés par Cardano et les critiques émanant de nombre d’acteurs de l’industrie crypto. Effectivement, si le projet est porté par une communauté très active et par un créateur qui s’est un peu pris le melon ces derniers temps, le battage médiatique semble disproportionné au regard des résultats. Les fonctionnalités avancées dont peuvent se prévaloir nombre d’autres blockchains (Polkadot, Tron…) tels que les smart contracts, la création et les échanges de tokens ne sont pas encore disponibles malgré les implémentations de Mary et Goguen. Et les développeurs ne semblent pas se précipiter pour y travailler. Leur nombre ne connaissant qu’une croissance modeste selon le tracker Electric Capital.
Une blockchain qui promet mais what else ?
Charles Hoskinson argumente en répétant que si Cardano est la dernière grande plateforme à arriver sur le marché, c’est que la blockchain a pris son temps pour «bien faire les choses». Un peu léger comme justification, mais cela n’a pas empêché les investisseurs d’ y aller, le prix du jeton natif ADA connaissant une progression de plus de 3800 % en un an selon le site de données CoinGecko.
Malgré l’absence d’application et de cas d’utilisation, le buzz a fonctionné sur la promesse d’une plateforme meilleure, moins chère et plus rapide qu’Ethereum, capable de gérer des systèmes financiers dans leur intégralité. Selon Hoskinson, plus de 100 entreprises seraient déjà «dans le pipeline», cherchant à transférer leurs activités d’Ethereum vers Cardano. Et bien que certains de ces projets représentent de nouvelles implémentations d’applications DeFi et de NFT, l’intention déclarée est de se se concentrer sur les aspects les moins spéculatifs de l’industrie.
« Mon objectif est de diriger des pays sur cette blockchain. Je me fiche d’Uniswap, de CryptoKitties et d’autres choses. C’est une bulle qui va et vient, comme Pet Rocks et Beanie Babies. »
En attendant la maturité providentielle, certaines sociétés se sont déjà engagées. Ainsi, le fonds d’investissement FD7 Ventures a converti une partie de ses avoirs Bitcoin en ADA. Les promesses, on le sait, n’engagent que ceux qui y croient et Hoskinson est un garçon très prometteur…
Mon travail consiste à tout mettre en place. Ce que je peux être, c’est une sorte de Steve Wozniak pour Apple. Faire passer les iPhones au magasin. »
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