Suite au fiasco FTX, l’industrie crypto pourrait connaître une accélération des licenciements

15 novembre 2022 - 10:32

Temps de lecture : 3 minutes

Dans une industrie déjà mise à mal par un hiver crypto rigoureux, le désastre FTX/ Alameda pourrait entraîner une accélération des licenciements.

La chute de l’empire FTX pourrait entraîner des vagues de licenciement

Déjà effectifs dans de multiples sociétés du secteur en raison du ralentissement du marché, les salariés de l’industrie crypto pourraient connaître une nouvelle vague de licenciements en raison de l’implosion de l’un des exchanges majeurs et de sa société soeur Alameda Research. Ces sociétés siamoises, dont le degré nauséabond de collusion ne cesse d’être révélé, étaient étroitement connectées avec un nombre impressionnant d’acteurs de l’industrie.

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Des informations qui pourraient n’être que partielles, mais qui donne une idée de l’étendue des dégâts, d’autant qu’un nombre indéterminé de sociétés dans lesquelles Alameda avait investi, étaient dans l’obligation de détenir leurs trésoreries sur FTX. Une condition qu’on retrouve aussi souvent dans la finance classique et qui est à l’origine de ces fameux « effondrements systémiques ».

Dans cette perspective d’une contagion potentielle, un rapport du site crypto de référence CoinGecko révèle qu’au 13 novembre 4 695 employés de l’industrie se sont pris la porte depuis le début de l’année, mais d’autres encore pourraient franchir le seuil contraints et forcés.

Avec l’effondrement de FTX depuis le 6 novembre et son plein impact sur l’espace de cryptomonnaie toujours en cours, d’autres licenciements de cryptomonnaie pourraient survenir dans les mois à venir.

Rapport de CoinGecko

Un effet domino puissance X

Nous avons rendu compte à maintes reprises de ces sociétés crypto qui licencient ou re-licencient encore. Et dans le lot, nombre d’entre elles n’étaient pas des perdreaux de l’année, à l’instar de Coinbase (2012), qui vient d’en remettre une couche avec une nouvelle charrette de 60 salariés. Mais on compte aussi Gemini (2014) qui s’ y est également repris à deux fois, Crypto.com (2016)… chacune invoquant un « hiver crypto » particulièrement rigoureux.

Un argument discutable dans la mesure où elles n’en sont pas à leur premier cycle baissier, et que, si on se fie à la chute du prix du Bitcoin, il a déjà connu pire, se »contentant » pour le moment d’un -74,5% depuis son plus haut sommet (ATH) alors qu’en 2014, son cours avait baissé de 86 % par rapport à son ATH historique de 1 177 $ et en 2018 de 84 % au regard de son pic à 19 764 $. On a ainsi du mal à croire que toutes ces plateformes se seraient laissées emporter par l’euphorie d’un marché haussier, péchant par excès d’optimisme et d’imprévoyance comme des « bleues.

Visiblement, il y a eu des erreurs de gestion que payent aujourd’hui les « petites mains » du secteur. Mais pas seulement. L’effondrement de l’écosystème Terra Luna en mai, entraînant dans sa chute la faillite de grosses entités comme celle du fonds Three Arrows Capital qui a notamment impacté Blockchain.com (2011) qui l’a avancé comme justification à sa réduction d’effectif , augure d’un effet domino dévastateur qui pourrait se reproduire de façon beaucoup plus intense avec un FTX devenu incontournable au fil des mois.

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