Afrique – Une « combinaison parfaite » pour l’adoption de la technologie blockchain
23 mai 2022 - 17:00
Temps de lecture : 3 minutes
Par Hugh B.
Investir sur le sol africain peut faire sourire ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs portefeuilles. Pourtant, toutes les études démontrent que c’est bien là que se jouera en grande partie le déploiement de la technologie blockchain et l’adoption des cryptomonnaies. En tout cas selon leur principe d’utilité fondamental et non pas uniquement en temps que placement spéculatif. Raison pour laquelle des structures d’investissement en capital risque souhaitent soutenir le développement de startups locales. Avec la création d’un Fonds dédié mis en place par Crypto Valley Venture Capital.
Il ne suffit pas d’investir sur le bon projet pour permettre à une technologie émergente d’asseoir son développement. Encore faut-il trouver le terrain propice à son adoption effective à grande échelle. Et dans le cas des cryptomonnaies et de la technologie blockchain, cela se passe la plupart du temps hors des frontières des pays les plus riches. Car la volonté de ces derniers est bien plus portée sur l’interdiction et le contrôle, afin de protéger leur monopole et les avantages qu’il permet d’obtenir.
Tout cela récemment et très « clairement » résumé par Christine Lagarde. Cette dernière expliquant en tout illogisme assumé que les cryptomonnaies ne valent rien, mais qu’il faut néanmoins très rapidement en contrôler tous les aspects. Alors que dans le même temps, le nombre de pays adoptant l’inutile Bitcoin comme monnaie légale ne cesse d’augmenter. Avec comme territoire propice à toutes les expérimentations dans le domaine : le continent africain.
Afrique + blockchain = combinaison parfaite
La semaine dernière, c’est la République de Centrafrique qui a fait une entrée remarquée dans le club encore très fermé des pays ayant inscrit le Bitcoin comme monnaie légale. Une première pour ce continent, très souvent à l’avant-poste dans le domaine de l’adoption des cryptomonnaies et de la technologie blockchain. En grande partie car sa population n’a que très rarement accès à des services bancaires ou monétaires à la fiabilité effective. Ou à des solutions fonctionnelles et économes pour permettre d’effectuer des opérations transfrontalières, sans passer par le racket des frais qui y sont imposés.
Une réalité qui n’a pas échappé à certains projets comme Stellar (XLM), inscrit depuis des années dans cette zone géographique. Mais également – et plus récemment – des structures d’investissement de type capital-risque désireuses de ne pas rater cette opportunité de développement. Raison pour laquelle Crypto Valley Venture Capital (CV VC) annonce la mise en place d’un fonds axé sur les startups africaines. Cela en parallèle du Forum économique mondial de Davos, qui se déroule actuellement en Suisse du 22 au 26 mai.
Investir dans la blockchain africaine
Une annonce effectuée ce lundi, lors du Blockchain Hub organisé en parallèle du sommet de Davos. Avec comme objectif, la création d’un fonds dédié au secteur de la blockchain made in Africa. C’est-à-dire, pour la structure Crypto Valley Venture Capital à l’origine de cette initiative, l’espoir de lever entre 10 et 50 millions de dollars à cet effet. Et même si a priori cela concerne avant tout des pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Kenya, le Ghana et l’Égypte, le but reste d’identifier « les meilleures idées où qu’elles se trouvent. » Tout cela afin de participer activement au financement d’une centaine de startups sur les 4 prochaines années.
« Le continent africain possède la combinaison parfaite de facteurs contribuant à l’adoption de la technologie blockchain, qui à son tour accélérera rapidement la transformation du bien-être de sa nation, sa richesse et son classement mondial. L’Afrique n’est pas seulement un continent Crypto, elle est également un moteur international dans l’utilisation de la blockchain en tant que technologie transformatrice pour l’humanité. »
Crypto Valley Venture Capital
Une stratégie que la structure Crypto Valley Venture Capital n’a pas attendue pour mettre en pratique. Avec déjà 12 startups africaines inscrites dans son programme de financement. Parmi lesquelles figure par exemple le projet nigérien Leading House Africa axé sur une gestion foncière à l’aide de la technologie blockchain. Ou encore la plateforme de paiement mobile Mazzuma, développée quant à elle au Ghana.
Afrique – 0,5% des investissements en 2021
Car malgré son fort potentiel, l’Afrique ne représente que 0,5% des investissements réalisés dans le secteur de la blockchain en 2021. Avec 96% de ce montant alloué aux seuls territoires du Nigeria, du Ghana, de l’Afrique du Sud et des Seychelles. Mais une période passée de 11 mois en 2019 à seulement 7 semaines en 2021 pour atteindre un montant au moins équivalent à 1 million de dollars. Une nouvelle preuve évidente de l’intérêt croissant que ce continent suscite chez les investisseurs.
Il ne reste plus qu’à voir quel montant pourra être levé dans le cadre de ce fonds dédié aux startups africaines du secteur de la blockchain. Et il ne fait aucun doute que les projets intéressants ne manqueront pas, afin d’associer cette technologie aux besoins locaux. Tout cela afin de dessiner les prémices d’une économie encore presque intégralement à construire, ici comme ailleurs.
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