Ethereum 2.0 – La force soit avec les forks fantômes

12 avril 2022 - 13:43

Temps de lecture : 3 minutes

Par Hugh B.

Un nouvel épisode vient d’être tourné dans la (trop) longue série intitulée « Ethereum passe au Proof of Stake (PoS). » Une saga aux nombreux rebondissements qui ne rencontre pas uniquement des fans, en particulier du fait des droits d’entrée actuellement appliqués. Mais aussi au sujet de l’accueil mitigé – surtout du côté des maximalistes du Bitcoin – réservé à sa sécurité effective une fois cette mutation historique enclenchée. Des suppositions qui ne remettent cependant pas en cause la feuille de route appliquée par ses développeurs. Avec comme dernière étape importante, le déploiement de « shadow forks » pour en tester la viabilité sous la forme d’un terrain d’entraînement intensif.

Ethereum ! Un cas d’école qui culmine toujours au centre du secteur des cryptomonnaies. Avec d’un côté ceux qui l’envisagent plus sous la forme d’un désagréable caillou dans la chaussure. Et de l’autre une communauté enthousiaste et motivée qui y voit encore le futur géant des smart contracts et de tout ce qui pourra bien advenir. Le tout délimité par la frontière baveuse dessinée avec la lenteur d’un escargot affublé du dossard ETH 2.0. Mais une régularité qui permet dans le même temps de valider l’une après l’autre les étapes importantes de ce chamboulement numérique.

Et de toute évidence, la lumière semble enfin apparaître au bout du tunnel. Avec une Fondation Ethereum qui parlait il y a peu de « l’aboutissement de six années de recherche et développement » dans un article sur son blog officiel. Cela à propos de la récente mise en place du dernier testnet de la série Merge, répondant au nom de Kiln (four). Une « couche d’exécution » qui fonctionne entièrement en Proof of Stake (PoS) depuis le 15 mars dernier. Et auquel viennent d’être appliqués les premiers « forks fantômes » (shadow). Explication…

Ethereum – En mode forks de la menace fantôme

L’étape est symbolique. En ce début de semaine, les développeurs de la version 2.0 du réseau Ethereum sont passés en mode fantôme. Avec le déploiement d’un tout premier « Shadow Fork » dont le but est de tester en conditions réelles les hypothèses concernant cette mutation historique. Mais également, selon Parithosh Jayanthi, de « permettre à la communauté de s’entraîner à faire fonctionner ses nœuds, à déployer des contrats, à tester l’infrastructure, etc. » Car ce qu’offre cette formule est sans précédent : une toute première ébauche fonctionnelle du réseau Ethereum dans sa version Proof of Stake. Et l’excitation était palpable.

« Kiln devrait être le dernier réseau de test de fusion créé avant la mise à niveau des réseaux de test publics existants. Les développeurs d’applications et d’outils, les opérateurs de nœuds, les fournisseurs d’infrastructure et les intervenants sont fortement encouragés à le tester pour assurer une transition en douceur. »

Fondation Ethereum

Dans les faits, un shadow fork est une copie des données du réseau principal vers un testnet indépendant. Cela afin de permettre aux développeurs d’en tester les fonctionnalités en toute sécurité. Mais surtout de pouvoir repérer les bugs éventuels dans un environnement qui ne porte pas à conséquence. Avec, au moment de la rédaction de cet article, déjà plus de 3,3 millions de transactions traitées pour un temps de blocage moyen estimé à 13,7 secondes. Et, selon les données officielles fournies : 1,6 million d’adresses connectées. Car le but est d’obtenir une activité suffisamment importante pour réaliser un « stress test » de sa capacité de synchronisation et de croissance.

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Il semble important de préciser que la mise en place de ces shadow forks n’a aucune incidence sur le réseau principal d’Ethereum. Ni même sur ses différents protocoles, néanmoins sollicités afin d’intégrer cette campagne de shadow forking à leurs versions de test respectives. Cela afin de permettre d’anticiper tous problèmes éventuels avant de passer aux choses sérieuses. En route vers Ethereum 2.0 !

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