Union européenne – Des identifiants numériques basés sur le « zero-knowledge »

l’Union européenne n’est pas connue pour son enthousiasme vis-à-vis de la technologie blockchain et des cryptomonnaies. Et même dans le cadre de son euro numérique, plus théorique que réel, la question de la confidentialité de ses utilisateurs reste un sujet de débats intenses. Pourtant, une récente décision des législateurs européens semble aborder cette dématérialisation des données d’un point de vue différent. Avec la possible intégration d’une norme « zero-knowledge » dans sa gestion de l’identité numérique (eID).

16 février 2023 - 14:15

Temps de lecture : 2 minutes

Par Hugh B.

La gestion de la confidentialité et de la protection des données privées est au cœur de la numérisation du monde. Une réalité dont la gestion dépend grandement de l’entreprise ou de la bonne volonté du gouvernement concerné. Et face à laquelle l’Europe a récemment été obligée de s’expliquer, sur le sujet très polémique du caractère possiblement « programmable » de son euro numérique.

Néanmoins, un autre chantier attend de pied ferme les législateurs européens. Cela au sujet de la gestion des identités numériques (eID) de ses concitoyens. Avec un cadre légal qui reste encore à définir. Mais de toute évidence, une orientation qui semble prendre la bonne direction avec l’intégration d’une solution de type « zero-knowledge » si chère à Vitalik Buterin.

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Union européenne – Vers une identité numérique « zero-knowledge »

Comme le note la rapporteure Romana Jerkovi, la prise en charge de la question cruciale de l’identité numérique doit faire de l’Union européenne « la première région mondiale dotée d’un cadre de gouvernance de confiance » dans le domaine. Avec une solution présentée comme « tout-en-un ». C’est-à-dire capable de « donner aux citoyens le contrôle total de leurs propres données ». Tout en offrant dans le même temps « une passerelle d’identité fiable » pour les gouvernements et autres structures impliquées.

« La nouvelle eID permettrait aux citoyens de s’identifier et de s’authentifier en ligne (via un portefeuille d’identité numérique européen) sans avoir à recourir à des prestataires commerciaux, comme c’est le cas aujourd’hui – une pratique qui a soulevé des problèmes de confiance, de sécurité et de confidentialité. Cela donnerait également aux utilisateurs le contrôle total de leurs données et leur permettrait de décider quelles informations partager et avec qui« 

Union européenne

Une déclaration de bonnes intentions qui nécessite tout de même d’être vérifiées dans les faits. Et à laquelle Jonas Fredriksen, directeur principal des affaires gouvernementales européennes de la société Circle (USDC), apporte une précision importante. En effet, selon la déclaration officielle de ce dernier effectuée sur Twitter, cette mise en place devrait intégrer le principe de preuves de connaissance nulle (zero-knowledge). Cela sous la forme d’une « proposition de négociation » avec le Conseil sur la réglementation de l’identité numérique.

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Autant dire que rien n’est encore joué. Cela même si une étude approfondie a été menée sur le sujet par la Mina Foundation, la banque allemande Hauck Aufhäuser Lampe et le Centre interdisciplinaire pour la sécurité, la fiabilité et la confiance de l’Université du Luxembourg. Avec comme objectif de démontrer la faisabilité de cette intégration zero-knowledge au système d’identité électronique européen eIDAS. Et, bien évidemment, les sceptiques sont déjà en action afin d’émettre leurs doutes sur le sujet…

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