Etheria World et Moon Cat Rescue – À la recherche du NFT perdu

15 mars 2021 - 13:32

Temps de lecture : 4 minutes

Par Hugh B.

Le marché des jetons non fongibles est au centre d’une hystérie collective que certains aiment à appeler la bulle du crypto-art. Une réalité qui est à l’origine de la vente de certains de ces « objets » numériques de collection à des montants qui avoisinent les records de prix d’un tableau de Van Gogh. Et qui font que ce succès est actuellement comparé à celui des ICOs de 2017 dans le domaine des cryptomonnaies. Ce qui est une évidence sur au moins un point : le n’importe quoi que cela déclenche. Ei il semble que le mode vintage vienne d’être enclenché.

Difficile de passer à côté de la folie actuelle qui s’est emparée du marché des jetons non fongibles. Ces équivalents numériques de la collection de cartes téléphoniques du grand père, mais dans une version qui se revendique un peu plus moderne. Le tout porté par un déploiement qui s’applique à tout ce qui de sa rareté tente de tirer des bénéfices élevés. Mais qui a tendance à ne s’occuper que de la seconde partie de cette réalité : faire de l’argent sous couvert d’un intérêt pour l’art qui est aussi réel que les objets convoités.

Et comme le monstre a besoin de manger pour continuer à grossir, les investisseurs du domaine sont en train de ratisser large pour trouver de nouvelles pépites à acheter. Ce qui donne actuellement lieu à des exhumations improbables et presque risibles. Et à des prix qui nécessitent une calculatrice scientifique pour y faire entrer tous les zéros nécessaires. Une situation qui « profite » actuellement à l’univers virtuel du projet Etheria World. Une initiative à ne pas rater qui a été lancée… en 2015 !

Hysteria World version NFT

Cet Etheria World n’est en aucun cas un nouveau projet prometteur. Mais bien plus une résurrection improbable pour ce monde virtuel mis en place en 2015. Un lancement effectué seulement quelques mois après la mise en place historique du réseau Ethereum. Et ce qui semble être l’un des tout premier projet basé sur les jetons non fongibles. Celui-ci antérieur au développement de leur forme actuelle qui repose sur la norme ERC-721. Autant dire un dinosaure dans le domaine.


Explosion des jetons NFT – Entre cas d’usage et bulle spéculative

Une ancienneté qui n’est apparemment pas un problème pour les amateurs de ce type de placements. Et qui semble même apporter une petite touche vintage au sein de ce marché à la frénésie tout à fait moderne. Cela sous la forme de l’achat de tuiles au design des plus simplistes qui permettent de devenir le propriétaire d’une parcelle de ces terres numériques. Chacune de celles-ci vendues à l’origine au prix unitaire de 1 ETH, soit moins de 1 dollar à l’époque.

Mais la hausse actuelle de l’immobilier semble avoir également touché les marchés numériques. Car durant le week-end un nouveau record a été enregistré dans le domaine. Cela avec la revente de l’une de ces parcelles pour un montant de… 70 ETH, soit un peu plus de 130 000$ à son cours actuel. Non, ce n’est définitivement pas une blague. En tout cas en ce qui concerne le prix, car pour le reste chacun peut se faire sa propre opinion sur le sujet.


Etherea - La folie des NFT passe en mode vintage

Oui, il s’agit bien de 70 ETH et non pas 66 ETH comme indiqué dans la première publication d’Etheria World sur le sujet. Car il semble que même le bot de cette plateforme en ait perdu son code. Cela en « confondant les nombres » lors de cette transaction surréaliste.

Tout ce qui est NFT est cher

Mais ce monde d’un autre temps n’est actuellement pas le seul à revenir de parmi les morts. Car le week-end a également été l’occasion de libérer des chats lunaires enfermés dans leur monde virtuel depuis des années. Ces MoonCats – à ne pas confondre avec leurs homologues CryptoKitties – ont fait la joie et la fortune de leur profanateur de tombe numérique. Celui-ci ayant déterré un stock de 25 600 de ces jetons non fongibles oubliés depuis le lancement raté du projet MoonCatRescue en 2017.


cryptocats-mooncatrescue-nft

Une découverte qui a immédiatement lancé une vague de sauvetage de ces chatons pixélisés sans aucun intérêt. Le tout en suivant une procédure un peu complexe dont le coût total se résumait à payer les frais de gas exigés par le réseau Ethereum. Ce qui n’est a priori pas forcément l’affaire du siècle pour des jetons oubliés au fond d’un placard numérique. Cela si on oublie de prendre en compte l’état actuel de ce marché qui a vu des opérations de revente atteindre les 40 000$ seulement quelques heures plus tard.

Une réalité qui va à coup sûr déclencher de nouvelles vocations au sein de la cryptosphère. Cela sous la forme d’une nouvelle activité de type fouilles archéologiques à la recherche du projet NFT perdu. Le tout afin d’en tirer des profits rapides et immédiats. Jusqu’à ce qu’ils finissent par retomber dans cet oubli où ils se trouvaient pour une bonne raison. Et que ce marché puisse enfin devenir le support du développement de l’art numérique qu’il promettait d’être. Mais avec l’hystérie ambiante en moins.

Quoi qu’il en soit, ne rien comprendre à cette réalité est la meilleure raison de ne pas y participer. Et ce n’est pas parce que les prix sont prohibitifs que les pertes ne peuvent pas l’être tout autant. Il s’agit donc d’un marché à appréhender avec méfiance et en connaissance de cause. Ou à éviter, tout simplement…

Cet article traite de l’actualité des cryptomonnaies. Il ne s’agit pas d’un conseil en placement financier. Tout investissement dans le domaine ne doit pas dépasser ce que l’on est en mesure de perdre. Et toute prise de position doit s’accompagner de recherches personnelles et nécessite de croiser plusieurs sources avant de se lancer. DYOR !

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