Polkadot – Champion énergétique des blockchains Proof of Stake (PoS)

08 février 2022 - 15:00

Temps de lecture : 3 minutes

Par Hugh B.

La consommation d’énergie en relation à la technologie blockchain est le sujet préféré des détracteurs de l’univers des cryptomonnaies. Cela alors même que les chiffres manquent afin d’en connaître l’empreinte écologique véritable, ou au moins estimée. Une réalité face à laquelle tous les acteurs de cet écosystème ne sont définitivement pas égaux. C’est en tout cas le constat issu du dernier rapport rendu public par le Crypto Carbon Ratings Institute (CCRI). Spoiler alert : Polkadot arrive en tête des meilleurs élèves dans le domaine.

Difficile de ne pas entendre les plaintes incessantes des ennemis farouches du secteur des cryptomonnaies. Ces derniers pointant sans relâche du doigt toute les innovations dans le domaine comme une nouvelle source de pollution indécente. Avec comme maître de cette cérémonie funeste, un Bitcoin bien malmené tout au long de l’année dernière. Et dont l’estimation de l’empreinte carbone est inversement proportionnelle à la (re)connaissance effective de son caractère révolutionnaire dans le secteur monétaire.

Des accusations bien souvent plus fantasmées que fondées, auxquelles vient d’apporter quelques éléments de réponse un récent rapport publié par le Crypto Carbon Ratings Institute (CCRI). Ce dernier tout spécialement appliqué aux blockchains de type Proof of Stake (PoS), définitivement moins gourmandes que le Proof of Work (PoW) du Bitcoin. Car l’une des conclusions de ce document estime qu’elles consommeraient « moins de 0,001 % » de ce que nécessite le fonctionnement du réseau de la principale cryptomonnaie actuelle.

Polkadot – blockchain la plus écologique ?

Et le véritable avantage de ce rapport est d’apporter des éléments tangibles en relation aux principales blockchains actuelles. La plupart développées selon un principe de Proof of Stake (PoS), dont le modèle de fonctionnement ne nécessite pas de mineurs. Mais avec des performances pourtant assez inégales en fonction de l’activité impliquée. Et au final, un réseau Polkadot (DOT) aux résultats définitivement bien meilleurs que ses concurrents, si l’on se place du point de vue de la consommation énergétique totale impliquée.

« Un ménage américain moyen consomme environ 10 600 kWh par an. Par conséquent, le réseau Polkadot qui est le moins énergivore consomme environ 6,6 fois plus d’électricité. Et le réseau le plus consommateur d’électricité qu’est Solana environ 200 fois plus. »

Crypto Carbon Ratings Institute

Et comme à chaque fois qu’il y a un meilleur, la dernière place doit bien revenir à quelqu’un. Avec dans le cas des blockchains PoS, un bonnet d’âne énergétique de cette promotion qui revient sans aucun doute possible au réseau Solana. Car son bilan énergétique total (1,96 million de kWh/an) est presque 30 fois supérieur à celui affiché par Polkadot (70 237 kWh/an). Mais tout de même équivalent à seulement 0,01% des résultats affichés par la blockchain Ethereum, encore dépendante du PoW.

Blockchains PoS – Des performances très inégales

Pourtant dans le détail, le réseau Solana (SOL) reste très clairement celui qui consomme le moins d’énergie lors du traitement d’une transaction (0,166 kWh/Tx). Car cette activité nécessite moins de 1% de la quantité d’énergie utilisée par Polkadot (17,42 kWh/Tx) pourtant grand vainqueur de ce classement, mais néanmoins pas le plus mauvais (Cardano : 51,59 kWh/Tx). Et la blockchain Cardano (ADA) peut se vanter d’être celle dont la validation d’un nœud affiche le meilleur résultat (199,45 kWh/an). Car cela représente seulement 10% de la consommation nécessaire au réseau Solana (1938,85 kWh/an), particulièrement mauvais dans le domaine.

Une étude à laquelle manquent néanmoins de nombreux autres projets comme par exemple le réseau Terra (LUNA) actuellement en pleine ascension. Ou encore certains layers 2 populaires comme Polygon (MATIC), dont on se demande à quel point ils permettent de réduire l’importante facture énergétique de la blockchain Ethereum.

Tout cela inscrit au sein de ce que l’on nomme la « pollution numérique. » Une consommation énergétique en constante évolution, selon les données de l’Ademe. Et passée de 2% à plus de 3,2% de la production mondiale de gaz à effets de serre sur les 10 dernières années. Cette dernière provenant pour les trois quarts « de la fabrication de terminaux tels que les téléviseurs, les ordinateurs portables, les smartphones, les box Internet, les écrans et les consoles de jeux. » Un enjeu écologique mondial auquel ne vont pas pouvoir se soustraire les différentes blockchains et le secteur des cryptomonnaies dans son ensemble.

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