La SEC poursuit Do Kwon et Terraform Labs pour « une fraude de plusieurs milliards de dollars »

17 février 2023 - 13:00

Temps de lecture : 2 minutes

Par Hugh B.

Décidément, ce mois de février semble signer le réveil en fanfare de Gary Gensler. En effet, le président de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis occupe le devant de la scène avec une rafale d’attaques à l’encontre du secteur des cryptomonnaies. Un sursaut qui pourrait bien annoncer une année difficile dans le domaine de la réglementation de cette économie numérique. Dernier dossier en date : la poursuite de Do Kwon et Terraform Labs dans le cadre de l’effondrement de l’écosystème Terra Classic.

Impossible d’ignorer l’ampleur de la catastrophe Terra (devenu Classic) et ses nombreuses conséquences dramatiques sur le secteur des cryptomonnaies. Avec une perte totale estimée – selon une fourchette basse – à plus de 40 milliards de dollars, uniquement pour la disparition de cet écosystème. Et des faillites en cascade pour la plupart des acteurs trop proches de cet effondrement historique.

Un dossier jusqu’à présent abandonné à la gestion des autorités coréennes et d’Interpol. Car son emblématique fondateur, Do Kwon, est toujours introuvable. Mais cela ne l’empêche visiblement pas de participer à une campagne de recrutement de la structure Terraform Labs. Cette dernière toujours en train de tenter un massage cardiaque sur le cadavre de cet écosystème. Mais de toute évidence, les poursuites enclenchées par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis pourraient bien mettre un terme à tout cela.

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Certaines procédures de la SEC sont parfois (souvent) douteuses ou problématiques pour le secteur des cryptomonnaies. Avec comme conséquence d’en fragiliser le caractère innovant en s’attaquant à des projets viables, au risque de nuire aux intérêts de leurs investisseurs. Ces personnes que l’instance de régulation est censée protéger, mais qu’elle met bien plus souvent dans l’embarras suite à la quête désespérée de titres financiers non autorisés mise en place par son président Gary Gensler. Au point de voir ce dernier sommé de rendre des comptes pour ses nombreuses défaillances dans le domaine, à la fin de l’année dernière.

Est-ce la raison pour laquelle il s’excite tout particulièrement depuis quelques semaines ? En tout cas, la SEC rencontrera beaucoup moins d’oppositions suite à sa décision d’intenter une procédure contre Terraform Labs et Do Kwon. Ces derniers accusés d’avoir proposé une « suite interconnectée de titres d’actifs cryptographiques » à l’origine de l’effondrement de l’écosystème Terra Classic. Avec, en tête de liste, le stablecoin algorithmique USTC et la cryptomonnaie Luna Classic (LUNC).

« Aujourd’hui, nous avons accusé Terraform Labs PTE Ltd et Do Hyeong Kwon, basés à Singapour, d’avoir orchestré une fraude de plusieurs milliards de dollars sur des titres d’actifs cryptographiques impliquant un stablecoin algorithmique et d’autres cryptomonnaies« 

SEC

Un dossier de 55 pages qui dresse un bilan peu favorable de l’affaire Terra, mais comment pourrait-il en être autrement… Avec un fondateur accusé d’avoir délibérément « commis une fraude en répétant des déclarations fausses et trompeuses pour instaurer la confiance avant de causer des pertes dévastatrices aux investisseurs ». Et une plainte déposée auprès du tribunal du district sud de New York en lien à des violations des dispositions d’enregistrement et de lutte contre la fraude du Securities Act et de l’Exchange Act. Une affaire à suivre…

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