SEC – Rappel de l’obligation de divulgation de possibles dommages crypto
09 décembre 2022 - 16:30
Temps de lecture : 2 minutes
Par Hugh B.
Être sur le fil du rasoir ne semble pas permettre d’échapper à la surveillance de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. Et dans le cas présent cela pourrait presque être une bonne chose compte tenu de la tendance actuelle. Car cette dernière rappelle aux sociétés américaines cotées en bourse qu’elles doivent répondre à une obligation de divulgation. Cela au sujet de tout problème éventuel en lien à l’effondrement du secteur des cryptomonnaies.
Au cours du marché haussier de 2020-21 il était plutôt populaire pour une entreprise d’annoncer son exposition aux cryptomonnaies. Avec en tête de file de cette tendance l’ex-PDG de la société MicroStrategy, mais toujours maximaliste du Bitcoin, Michael Saylor. Et des achats de BTC à la pelle afin de garnir une trésorerie avec cet actif numérique aux rendements improbables.
Une dynamique résolument différente à l’heure actuelle. Car les mêmes entreprises qui annonçaient acheter des cryptomonnaies sont celles-là même qui tentent de camoufler le carnage suite à l’effondrement du marché. D’autant plus si une exposition à la plateforme FTX vient rendre la récupération des fonds totalement impossible. Raison pour laquelle la Securities and Exchange Commission des États-Unis vient d’émettre un rappel sur leur obligation de divulgation à l’égard de leurs actionnaires.
SEC – Obligation de divulgation enclenchée
Les conséquences de l’affaire FTX et de l’effondrement du marché des cryptomonnaies ne sont pas toutes connues. D’autant plus si certaines entreprises de l’économie traditionnelle tentent de cacher des informations critiques afin de ne pas affoler leurs actionnaires. Un manque de transparence qui pourrait bien être illégal en ce qui concerne les sociétés cotées en bourse. Car ces dernières sont censées répondre à certaines exigences, comme l’obligation de divulgation. C’est-à-dire, selon les termes de la division des finances des sociétés de la SEC, tout problème pouvant intervenir « en raison de rachats excessifs, de retraits ou d’une suspension des rachats ou des retraits d’actifs cryptographiques. »
Et autant dire que cette situation peut toucher un nombre important de sociétés, pour le plus grand plaisir de la banque Goldman Sachs. Il suffit de voir comment l’emblématique détaillant de jeux vidéo Gamestop vient de se défaire de « toute exposition aux cryptomonnaies ». Car le 7 décembre dernier, lors de son appel aux résultats officiel, son PDG Matt Furlong a officiellement annoncé que l’entreprise « ne détient actuellement plus aucun solde matériel d’aucune cryptomonnaie ». Mais cela ne remet néanmoins pas en question son implication dans le secteur des NFTs.
Une procédure de la SEC qui passe par l’envoi d’une lettre afin d’appeler les sociétés concernées à cette transparence. Mais avec des questions posées qui se présentent comme « non exhaustives ». Car selon l’instance de régulation, les entreprises doivent être en mesure d’évaluer leur exposition aux risques. Et après tout la prétendue « protection des investisseurs » si souvent avancée par la SEC dans le cadre de ses campagnes de surveillance du secteur des cryptomonnaies ne saurait mettre encore plus à mal l’économie traditionnelle avec des questions trop gênantes. Question de priorité…
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