Staking – La prochaine folie des institutionnels ?
06 octobre 2022 - 09:13
Temps de lecture : 2 minutes
Par Hugh B.
L’arrivée des fonds institutionnels a définitivement changé le visage du marché des cryptomonnaies. Principalement car ces derniers veulent pouvoir investir dans cet écosystème sans quitter leurs fauteuils, installés bien au chaud dans l’économie « réelle ». Avec comme conséquence un débarquement plus forcé que volontaire des banques d’investissement désireuses de satisfaire ces clients aux portefeuilles bien remplis. Et dans le même train, des instances de régulation en charge de sécuriser le terrain tout en y imposant des prélèvements harmonisés. Dernière cible visée : le staking de cryptomonnaies !
Le jalonnement (staking) de cryptomonnaies a définitivement le vent en poupe au sein de cette économie numérique décentralisée. Car il permet de sécuriser un protocole, ou un réseau comme Ethereum, en bloquant des fonds pour une période donnée. Cela contre le versement de récompenses souvent bien plus attractives que le taux d’un livret A (mais également beaucoup plus risqué). Avec cet avantage non négligeable de retirer de la circulation une quantité importante d’unités, selon la logique du « ce qui devient rare devient plus cher ».
Une stratégie de placement passif qui rencontre un succès important auprès des petits investisseurs. Car cela permet – au sein de la DeFi – de faire fructifier ses cryptomonnaies avec des rendements annuels (APY) bien souvent à deux chiffres. Ou de se positionner sur des projets d’envergure comme le réseau Ethereum en touchant 4,5% pour devenir co-validateur. Mais tout cela pourrait bien changer, avec l’arrivée visiblement programmée des investisseurs institutionnels.
Staking – Nouvelle cible des institutionnels
Une adoption importante du staking par les structures d’investissement institutionnelles est à prévoir pour les prochaines années. C’est en tout cas ce qu’affirme Mara Schmiedt, toute nouvelle directrice de la croissance pour le projet Liquid Collective. Ce dernier développé afin de « construire la norme de staking liquide de niveau entreprise », si l’on en croit son compte Twitter officiel. Toutefois, ce changement de tendance ne pourra se faire qu’à certaines conditions. Et cela devra passer, toujours selon Mara Schmiedt, par la gestion de ce qu’elle présente comme des problèmes de « sécurité opérationnelle ».
Et cette dernière semble savoir de quoi elle parle. Car elle a déjà travaillé pour des structures comme Coinbase Cloud, ConsenSys, ou encore Bison Trails (détenu par Coinbase depuis fin 2021). Une expérience qui lui permet d’affirmer que la prochaine étape du staking devra impérativement passer par une option de « jalonnement liquide ». Une réalité déjà prise en compte par la plateforme Coinbase, avec son offre en lien à la sécurisation du réseau Ethereum. Cela afin d’augmenter l’attractivité – et donc l’adoption – de ce type de placement pour les institutionnels.
Une affirmation qui s’accompagne, sans grande surprise, de la mise en place d’un protocole du nom de Liquid Collective. Une initiative portée par Alluvial Finance, en partenariat avec certains leaders du secteur comme Coinbase, Kraken, Figment et d’autres acteurs du Web3. Le but : développer une nouvelle architecture dédiée au staking. Cela afin de permettre aux bourses et autres institutions financières « d’optimiser la liquidité, le volume et l’utilisation » de ce type de placement.
Un service qui sera bien évidemment « compatible KYC et AML« . Cela afin de proposer » les bons contrôles de conformité au point de dépôt et de retrait. » Car les institutionnels ne viendront que si les instances de régulation ont fait un minimum de ménage auparavant. Et cela n’est plus qu’une question de temps. Il suffit de voir la tendance au sein de l’Union européenne, en train de se demander comment taxer les revenus passifs liés staking.
Restons connectés
7,831 followers
17,800 followers
136,000 followers
1,246 followers