AML Bitcoin – Quand le Bitcoin « anti-fraude » se révèle être un scam

27 juin 2020 - 17:00

Temps de lecture : 2 minutes

Par Hugh B.

Le Bitcoin (BTC) excite les convoitise et offre aux créateurs de scams et d’arnaques et tout genre un support de choix. Son nom est vendeur et permet de prétendre à des rendements élevés sur la base du vide d’un projet qui n’existe même pas. L’un  de ces projets vient de se faire épingler par la Security and Exchange Commission (CEC) américaine. 

Lancé en grande pompe lors d’une ICO en 2017, l’AML Bitcoin (ABTC) se voulait un projet supérieur au Bitcoin (BTC). Une levée de fonds à hauteur de 5,6 millions de dollars a permis à ses fondateurs de surfer sur une vague de crédulité en pleine bulle des ICOs. Des projets qui avec le recul paraissent aussi loufoques qu’improbables, parfois même sans recul il faut bien l’admettre…

Cet AML Bitcoin prétend offrir une meilleure réponse aux exigences anti-blanchiment d’argent (AML) et connaissance de ses utilisateurs (KYC). Mais il semble que ces annonces sur le papier ne soient en fait que le fruit de l’imagination de son fondateur Rowland Marcus Andrade avec l’aide de la NAC Foundation et d’un lobbyiste politique du nom de Jack Abramoff.

Un scam Bitcoin « aux normes »

Le principe de cette « offre » a le mérite d’être bien ficelé. Car en criant au respect des normes, ce faux Bitcoin a construit son identité sur le fait de pointer du doigt le véritable BTC comme dangereux et ne respectant pas  les règlementations. Cependant, la Security and Exchange Commission (SEC) ne s’y est pas laissée tromper.

Il semble que ce qui ait mis la puce à l’oreille de l’instance de régulation soit bien plus les fausses allégations de cette structure que son Initial Coin Offering (ICO) qui est également dans le viseur d’une procédure judiciaire. En effet, l’équipe autour de ce projet n’a cessé de répandre des rumeurs sur divers sujets en relation à son succès qui est en fait inexistant

« NAC et Andrade ont faussement affirmé que plusieurs agences gouvernementales négociaient pour utiliser AML BitCoin, et Abramoff et Andrade ont faussement affirmé qu’ils étaient sur le point de faire de la publicité pour AML BitCoin pendant le Super Bowl dans le but de susciter l’intérêt pour l’offre. » – SEC

Cette procédure à leur encontre devrait amener au règlement d’une amende à hauteur de 50 000$ pour Jack Abramoff et l’interdiction pour Marcus Andrade de pouvoir de nouveau diriger une entreprise

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