FMI – Interdire les cryptomonnaies pour « protéger la stabilité financière »

L’année 2023 semble bien partie pour s’inscrire sous le signe d’une volonté importante de réglementation. Avec le patron de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, Gary Gensler, parti une nouvelle fois en cabale contre les titres financiers non enregistrés. Et, depuis l’affaire FTX, une bonne raison de serrer la vis dans un secteur pourtant impossible à contrôler… au moins pour sa partie décentralisée. Pourtant l’actuelle présidente du Fonds Monétaire International (FMI) l’affirme, certaines cryptomonnaies pourraient bien être interdites afin de « protéger la stabilité financière ».

27 février 2023 - 13:00

Temps de lecture : 2 minutes

Par Hugh B.

Décidément, la période semble être à la surenchère dans le domaine de la réglementation du secteur des cryptomonnaies. Avec bien souvent des propositions qui démontrent simplement à quel point les régulateurs ne comprennent rien à cette économie numérique. Et en tête de file le patron de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, Gary Gensler, bien décidé à tout faire entrer dans la seule case à sa disposition : les fameux titres financiers non autorisés.

Une guerre économique dans laquelle vient de s’inscrire une nouvelle fois la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. Celle-là même qui déclarait en avril de l’année dernière qu’une « trop grande quantité d’argent a été mise en circulation (…) sans penser aux conséquences imprévues ». Car elle est revenue sur le sujet des cryptomonnaies, en marge des réunions des ministres des Finances du G20 à Bengaluru, en Inde. Et selon cette dernière, certaines cryptomonnaies pourraient être interdites afin de « protéger la stabilité financière »

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FMI – Vers une interdiction des cryptomonnaies ?

Les dernières déclarations de Kristalina Georgieva émanent d’un article dans le média Bloomberg daté d’aujourd’hui même. Une interview au cours de laquelle elle a abordé le sujet sensible de la réglementation du secteur des cryptomonnaies. Avec un avis visiblement très inspiré de celui du gouverneur de la Banque centrale indienne (RBI), Shaktikanta Das. C’est-à-dire axé sur une possible interdiction pure et simple de ces actifs numériques, avant qu’ils ne déclenchent la prochaine crise financière.

« Nous sommes très favorables à la réglementation du secteur des monnaie numérique. (…) Si la réglementation tarde à venir et que les cryptomonnaies deviennent un risque plus élevé pour les consommateurs et potentiellement pour la stabilité financière, leur interdiction ne devrait pas être balayée de la table« 

Kristalina Georgieva

Et comme tous les régulateurs, Kristalina Georgieva ne manque pas de rappeler – comme pour s’en persuader elle-même – que les cryptomonnaies « ne sont pas de l’argent ». Il faudra l’expliquer aux nombreuses personnes débancarisées qui réalisent des paiements en Bitcoin à l’aide du réseau Ligthning Network. Mais également aux habitants du Salvador, ou à ceux qui préfèrent les stablecoins pour effectuer des opérations transfrontalières.

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FMI – Cryptomonnaies vs MNBC

Des fonctionnalités peut-être un peu trop techniques pour la présidente du FMI. Car elle en est encore à estimer qu’il existe « beaucoup de confusion » entre les monnaies numériques de banques centrales (MNBC) et les cryptomonnaies privées (stablecoins visiblement inclus). Deux outils financiers pourtant définitivement différents. Avec, dans le cas des versions de Banques centrales, une « fiabilité » et « un espace raisonnablement bon pour l’économie » dont la force repose sur le soutien de l’État.

Car les cryptomonnaies privées affichent une évolution (trop) rapide au goût de Kristalina Georgieva. Et cela pourrait être la principale raison de leur interdiction pure et simple, afin de ne pas se retrouver dans l’incapacité à protéger les consommateurs. Mais n’est-ce pas déjà le cas, sans même avoir besoin des cryptomonnaies…

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