Le Bitcoin impose sa dominance face à la crise identitaire des altcoins
Le marché des altcoins est en PLS depuis la dernière attaque en date de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. En cause, la désignation improbable de certaines cryptomonnaies comme des titre financiers (securities). Une sélection qui semble avoir été faite par Gary Gensler à la fin d’une soirée trop arrosée, avec une paire de dés comme seul outil sérieux à disposition. Pourtant, le choc a bien été ressenti – et vendu – sur le marché des victimes de cette mise en lumière assassine. Et pendant ce temps les maximalistes du Bitcoin jubilent alors que la dominance du BTC explose à la hausse…
12 juin 2023 - 15:00
Temps de lecture : 4 minutes
Par Hugh B.
Le plus insupportable chez les maximalistes du Bitcoin n’est pas d’avoir transformé le BTC en une religion d’extrémistes monothéistes. C’est bien plus de les voir se réjouir à chaque fois que le marché des altcoins faiblit, avec cette façon de répéter sans cesse qu’il s’agit d’une foire aux shitcoins. Alors qu’il faut bien comprendre que les plus vindicatifs d’entre eux sont là justement car ils ont perdus des fortunes dans ce domaine au cours des marchés haussiers précédents.
Une situation d’autant plus énervante que le secteur des cryptomonnaies devrait se serrer les coudes fasse aux attaques de plus en plus récurrentes de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. Notamment suite à sa volonté de désigner certains de ces actifs numériques comme des titres financiers. Une liste qui compte désormais 55 élus, dont on se demande comment ils ont été retenus par le jury de cette mauvaise téléréalité.
Résultat : des baisses importantes parfois supérieures à -25% comme dans le cas des cryptomonnaies MATIC, SOL ou ADA pour ne citer que ces dernières. Et un mouvement de panique à l’origine de conséquences collatérales impossibles à ignorer, comme une explosion de la dominance du Bitcoin.
Bitcoin – Un dominance qui flirte avec les 50%
Le Bitcoin serait-il le grand gagnant de la saison de chasse aux altcoins initiée par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis ? Tout cela comme une seconde amorce pour enclencher un marché haussier – encore timide – déjà largement porté par l’émergence des shitcoins BRC-20 sur son réseau, n’en déplaise à ses maximalistes en pleine crise existentielle.
La question mérite d’être posée alors que sa capitalisation, estimée à environ 505 milliards de dollars sur le site CoinMarketCap, approche désormais les 50% de la valeur totale du marché des cryptomonnaies (environ 1053 milliards de dollars). Une dominance qui affiche effectivement 49,21% au moment de la rédaction de cet article. C’est-à-dire un niveau qui n’avait plus été atteint depuis mai 2021, soit plus de deux années consécutives en arrière.
Une situation qui ne permet pourtant pas au BTC de sortir de sa tendance baissière, comme le soulignait ce matin le compte Twitter CryptoTrader. En effet, la reine des cryptomonnaies reste coincée dans son range – et son manque de volatilité – depuis maintenant presque trois mois consécutifs. Mais de toute évidence, il offre une résilience plus importante vis-à-vis des attaques de la SEC. Et peut-être même un refuge si l’on en croit les dernières déclarations, peu fiables sur la durée, des régulateurs américains sur le sujet.
Exchanges – Baisse importante du solde de BTC
Dans le même temps, le solde de cryptomonnaies BTC est en chute libre sur les différents exchanges implantés aux États-Unis. Une conséquence évidente de la politique répressive menée par la SEC qui prend bien plus souvent la forme d’un simple déménagement vers des terres off-shore, comme la plateforme Binance dans sa version « .com » encore indépendante de toutes velléités réglementaires nationales.
« Les plateformes d’échange de cryptomonnaies basées aux États-Unis ont été détrônés par les échanges offshore/internationaux en termes de quantité de bitcoins qu’ils conservent pour leurs clients. En effet, les réserves de bitcoins des bourses basées aux États-Unis sont au plus bas depuis janvier 2017. »
CryptoQuant
Mais sa version made in US, directement visée par la SEC, enregistre quant à elle une véritable hémorragie numérique. Une dynamique de fuite également rencontrée par Coinbase, déjà pas très en forme depuis quelques mois. Raison pour laquelle cette dernière semble loucher sur le territoire européen et sa législation MiCA qui, même imparfaite et approximative, à au moins le mérite de poser un cadre légal clair.
Car il n’est pas question pour ces plateformes de cesser toute activité. En effet, comme le souligne CryptoQuant, « certaines bourses ont déjà décidé de cesser leurs activités aux États-Unis, tandis que d’autres bourses basées aux États-Unis ont annoncé de nouvelles plateformes qui opéreront en dehors des États-Unis. » Raison (très) probable pour laquelle Binance US vient d’annoncer en fin de semaine dernière l’arrêt des dépôts – et bientôt des retraits – en dollars USD. Bye bye America !
Securities – Il est « presque impossible de savoir » ce qu’est un titre financier
Et au sein de cette débâcle censée « protéger les investisseurs » certaines voix s’élèvent pour souligner le caractère totalement improbable de cette cabale de la Securities and Exchange Commission (SEC) sur le territoire des États-Unis. En effet, rien – à part la certitude maladive de Gary Gensler – ne permet réellement de faire entrer les cryptomonnaies mentionnées dans le champ d’action de cette instance de régulation… comme de toute autre à l’heure actuelle. Spéciale dédicace à la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), responsable quant à elle des marchandises (commodities) dont semblerait finalement dépendre le seul Bitcoin (en tout cas pour le moment).
En effet, le milliardaire Mark Cuban s’est penché sur la question, page web de la SEC à l’appui. Et selon sa conclusion, il est « presque impossible de savoir, avec ou sans une armée d’avocats en valeurs mobilières, ce qui est ou n’est pas un titre dans l’univers crypto. »Et la raison est aussi simple qu’évidente : ces actifs numériques n’entrent pas dans les cases disponibles actuellement, même sous la menace de Gary Gensler.
« Il s’agit d’une PAGE WEB SEC sur le test howey et les jetons qui entrent souvent en conflit avec ce que la SEC a dit publiquement. Cela vaut la peine d’être lu pour obtenir plus de clarté sur ce qui peut ou non être une sécurité. Malheureusement aucun des éléments présentés dans cette page ne fait partie du processus d’inscription. Ce qui rend presque impossible de savoir, avec ou sans une armée d’avocats en valeurs mobilières, ce qui est ou n’est pas un titre dans l’univers crypto«
Mark Cuban
Quoi qu’il en soit le résultat est déjà sans appel. La Securities and Exchange Commission des États-Unis va tout simplement vider son pays de toutes les entreprises liées au secteur des cryptomonnaies. Et cela dans un environnement international ou seule l’Europe offre pour le moment un véritable cadre légal adapté. Serait-ce une opportunité ?
Découvrez le monde passionnant des cryptomonnaies sur la plateforme PrimeXBT ! Accumulez et tradez vos premiers bitcoins et ethereum en toute sécurité, tout en bénéficiant d’une réduction à vie sur vos frais de trading. (lien commercial)
Restons connectés
7,831 followers
17,800 followers
136,000 followers
1,254 followers