[Interview] Luca Comparini – Leader de la section blockchain d’IBM France

04 juillet 2019 - 12:33

Temps de lecture : 12 minutes

CryptoActu a eu la chance de s’entretenir avec Luca Comparini, qui n’est autre que le leader de la section blockchain d’IBM France. Nous avons évoqué de nombreux sujets liés aux cryptomonnaies et à la blockchain. Voici dans cet article une retranscription de notre échange.

I. IBM, l’une des entreprises les plus investies de l’écosystème blockchain ?

IBM et l'informatique, une grande histoire d'amour.

IBM et l’informatique, une grande histoire d’amour.

International Business Machines Corporation (IBM) est l’une des entreprises les plus importantes de ces dernières décennies. Elle encourage l’évolution et l’utilisation de nouvelles technologies en épaulant les entreprises dans le développement de solutions adéquates. Aujourd’hui, la multinationale se penche de plus en plus sur le sujet de la blockchain, que cela soit en France, mais également à l’étranger. Pour rappel, IBM a fortement contribué au développement de l’informatique et des logiciels, depuis de nombreuses années. Aujourd’hui c’est l’un des groupes les plus puissants de la planète, il est notamment présent sur tous les continents.

Très récemment, nous avions évoqué le fait qu’IBM avait réalisé un partenariat blockchain avec Carrefour et Nestlé pour améliorer la traçabilité de la purée Mousline. Mais ce n’est pas tout, IBM a également proposé ses services au Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce (CNGTC) pour une collaboration novatrice. Il s’agit d’une solution qui vise à améliorer et faciliter le travail des greffiers en France, grâce à la blockchain. Grâce aux éclaircissements de M. Comparini, nous en avons appris plus sur l’envergure de ces projets.

II. L’interview de Luca Comparini

M. Comparini est arrivé dans le groupe IBM en 2007. Il est aujourd’hui à la tête de la division Blockchain d’IBM France. Il a accepté de nous offrir un peu de son temps pour répondre à nos questions. Un grand merci à lui.

Luca Comparini - Leader section Blockchain IBM France

Luca Comparini – Leader de la section Blockchain IBM France

CryptoActu : Bonjour M.Comparini, pourriez-vous vous présenter, ainsi qu’évoquer votre parcours académique, mais également le positionnement actuel d’IBM sur la technologie blockchain ?

Luca Comparini : Je suis diplômé en ingénierie informatique et en management commercial à l’Ecole Polytechnique de Milan. J’ai donc une formation technique et une appétence business. En ce qui concerne ma carrière professionnelle, je travaille depuis plus de 12 ans chez IBM, j’ai assuré plusieurs rôles et fonctions dans différents pays. J’ai commencé en tant qu’architecte infrastructure IT, principalement sur des problématiques techniques. J’ai ensuite été Responsable Europe du développement commercial des systèmes en lien avec l’open source, un poste à mi-chemin entre les problématiques techniques et le Business Development. Tout ce qui concerne les sujets comment l’open source et la Fondation Linux sont une passion qui m’anime depuis toujours.

Depuis 2015, j’ai le plaisir et la responsabilité de développer l’ensemble des projets blockchains au sein d’IBM France. Nous fonctionnons de la même manière qu’une start-up mais, au sein d’un grand groupe. Nous avons une équipe extrêmement talentueuse répartie entre Paris, Nice et Montpellier, à qui nous devons de très belles réussites. Nous sommes quelques dizaines à travailler dans cette division, et nous travaillons sur une dizaine de projets, tous en France. La traçabilité alimentaire est notre sujet principal, mais nous travaillons sur deux projets dans le secteur public, un dans le secteur bancaire, un sur les transports et la logistique, un dans l’énergie et un dans le secteur automobile. Enfin, nous travaillons sur l’accompagnement de deux jeunes start-ups françaises prometteuses.

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CryptoActu : Quelles ont été les grandes réussites ou les réalisations les plus importantes parmi ces dix projets ?

Luca Comparini : Tout d’abord, à l’inverse des autres personnes que vous avez interviewées, la blockchain d’IBM n’est pas ou très peu liée aux cryptomonnaies. Il ne s’agit pas de projets types ICO, STO, crypto ou blockchain publique. Nous nous positionnons sur des projets liés à l’utilisation de la blockchain de manière permissionnée (ouverte à un nombre limité d’acteurs), dans un contexte réglementé où de grand(e)s groupes/entreprises doivent collaborer.

Parmi les différents projets dont nous sommes fiers, je pense tout de suite aux deux projets que nous avons lancés en 2016 dans le secteur bancaire, car la première vague d’innovation est venue du secteur des services financiers. A cette époque, on parlait tout juste d’expérimentation. En 2017, nous avons vu l’émergence de nouvelles ambitions blockchains autour de consortiums, notamment we.trade, la première plateforme blockchain dédiée au financement du commerce international. Elle est opérationnelle pour 7, puis 14 banques européennes, dont deux françaises, afin de rendre plus accessibles les services financiers pour les TPE-PME exportatrices. Cette solution a été développée par IBM sur le protocole HyperLedger Fabric (en open source). La première version, qui est en production depuis octobre 2018, est hébergée sur notre cloud. Il est fascinant d’observer que l’on a aidé ces acteurs à fédérer leurs écosystèmes.

Imaginez sept interlocuteurs de grandes banques européennes autour de la même table, qui amènent à leur tour plusieurs collaborateurs. Nous arrivons rapidement à des réunions de 40 ou 50 acteurs. Il est alors difficile de mener les projets à bien. Ici, le rôle d’IBM a été déterminant dans la gouvernance et dans la façon dont HyperLedger a pu évoluer pour répondre aux exigences des différents acteurs. we.trade a réalisé un réseau bancaire similaire à ce dernier, basé à Hong Kong. Le projet avait démarré avec sept banques. Nous sommes maintenant proches de 25-30 acteurs. Cette plateforme a donc évolué très vite en connectant le réseau européen au réseau Asie-Pacifique.

Il s’agit du projet chez IBM qui est le plus avancé dans le secteur financier. Même en dehors d’IBM, je n’ai pas connaissance d’un projet aussi important que celui-ci qui soit en production et de cette ampleur. Parmi les banques françaises, il y a par exemple la Société Générale et Natixis qui sont membres du consortium. Cette initiative est très ambitieuse et intéressante, car elle fluidifie le commerce et les relations avec les PME.

CryptoActu : Qu’en est-il des projets dans d’autres secteurs ? On a notamment beaucoup entendu parler d’IBM et les greffiers de France, ainsi que du partenariat entre Nestlé, Carrefour et IBM pour la purée Mousline ?

Luca Comparini : Selon moi, il y a deux autres avancées majeures, en production depuis 2018. La première est IBM Food Trust, qui s’oriente autour de la traçabilité alimentaire et qui a servi de socle pour la traçabilité de la purée Mousline. La seconde est TradeLens, née d’une collaboration entre IBM et Maerks (premier transporteur maritime au monde). Ce projet réunit une centaine de participants notamment des ports, des douanes. Il est lié à l’écosystème de la logistique. En ce qui concerne IBM Food Trust, on est à plus de 100 clients (donc participants). Ces projets grandissent à très grande vitesse.

Je reviens à votre question. IBM Food Trust, avec plus de 100 acteurs est une plateforme en production et commercialisée depuis octobre 2018, issue d’un développement qui a duré 18 mois. Nous parlons plutôt d’un co-développement, avec des dizaines d’acteurs réunis depuis l’écosystème alimentaire US, par exemple Walmart, Nestlé, Unilever. Ils ont aidé IBM à comprendre le besoin d’une plateforme business autour de la qualité alimentaire. C’est une grande réussite, avec par exemple Carrefour (qui n’est pas le seul acteur français). En fait, nous avons des projets en réalisation avec Carrefour qui sont très ambitieux. Par exemple, une collaboration tripartite entre Nestlé, Carrefour et IBM, autour de la transparence des étapes de traçabilité de la purée Mousline.

Ce projet a été lancé il y a plusieurs mois. La « food chain » démarre avec des producteurs de pommes de terre et continue dans les différents cycles de production dans les usines Nestlé, puis les acheminements vers les entrepôts de logistique Nestlé et Carrefour. Pour finir, cela termine sur les étagères des magasins Carrefour (plusieurs milliers en France). C’est un produit de marché de masse. La traçabilité est end to end, elle est transparente pour le consommateur final qui peut flasher le QR code sur le produit directement. Il peut obtenir des informations clés qui concernent le lot que le consommateur a directement dans les mains.

CryptoActu : Est-ce actif dès aujourd’hui ?

Luca Comparini : Les lots « blockchainisés » ont été produits à partir du mois de mars. Il y a quatre magasins qui ont été approvisionnés dès le 15 avril. Dans ces derniers, les paquets de Mousline sont déjà disponibles. Les autres magasins sont approvisionnés au fur et à mesure que leurs stocks précédents s’épuisent, ils seront disponibles rapidement et largement pour le consommateur.

CryptoActu : Nous pouvons revenir sur la question initiale à propos des projets d’IBM avec par exemple les greffes en France.

Luca Comparini : Ce projet est extrêmement fascinant, car l’activité de tenue du registre du commerce est différente dans chaque pays. Le statut et le cadre par lequel exercent les greffiers sont une spécificité française. Ce secteur voit l’émergence de la technologie blockchain comme une opportunité pour évoluer. A mon sens, cela peut avoir un impact majeur dans tout l’écosystème et notamment avec tout ce qui se rapproche du KYC (Know Your Customer) pour les personnes morales.

En fait, les greffes fonctionnent par ressort géographique. Il y en a 134 en France. L’angle initial du projet est le suivant : Dans quelle mesure les registres du commerce et des sociétés peuvent être synchronisés par rapport à une technologie qui permet de le faire nativement (blockchain), notamment en ce qui concerne les changements sur les sociétés morales ?

Prenons un exemple très simple qui est le changement de ressort géographique. Vous avez une société enregistrée à Lyon, vous déménagez à St Étienne. Et bien, il doit y avoir un changement qui doit s’opérer sur au minimum deux registres : celui des deux villes. Il y a un nombre important de processus manuels et administratifs derrière. Ces derniers prennent du temps. C’est incompressible, car le processus n’est pas uniformisé. L’idée est que, 134 participants (organisations) soient présents sur un registre distribué et décentralisé. Ils utiliseraient cette technologie comme un moyen d’accélérer et de fluidifier les échanges avec les transferts de sociétés, ainsi que les interactions entre les greffes, et les notifications des mises à jour.

Cela permet d’offrir une meilleure sécurité juridique au registre, une meilleure efficacité et d’ouvrir de nouveaux horizons qui permettront aux greffiers d’être maîtres de leur transformation. Les quatre greffes à l’initialisation du projet sont Paris, Lyon, St-Étienne et Meaux. Dans ce processus, nous gardons les logiciels qu’ils utilisaient déjà. Un des greffiers qui a participé au projet a trouvé que c’était très simple d’utilisation. Pour eux, c’est juste une interface. Une métaphore pour illustrer cette évolution : « C’est comme le passage de la poste aux mails« . On a essayé de rendre plus efficace et rapide ce processus. Le projet a commencé en janvier 2018, on est maintenant proche de la production. IBM n’administre pas seul le réseau, d’autres prestataires informatiques participent au projet.

CryptoActu : Est-il possible qu’IBM réalise un partenariat national comme IBM Australie au niveau de la blockchain ?

Luca Comparini : Alors je n’ai pas de réponse factuelle à donner. Par contre je peux vous faire part de mes observations. Est-ce qu’IBM a l’habitude de travailler avec des États ? Oui, il y a beaucoup de cas où IBM coopère avec des institutions gouvernementales dans d’autres pays. Est-ce qu’IBM France collabore avec l’État français sur des questions technologiques ? Oui, bien sûr. Est-ce qu’IBM est considéré comme un acteur important à consulter sur le sujet blockchain ? Oui, je pense. En tout cas, on est souvent consulté par différentes instances. On a participé à des débats à l’Assemblée Nationale, à l’Élysée. Notre avis est pris en compte. Est-ce qu’IBM travaille en France avec le secteur public sur la blockchain ? Oui, on a deux cas. Le premier c’est les greffes, mais il y en a un autre dont je ne peux pas parler. Est-ce que ça peut nous arriver de travailler avec l’État français dans le futur ? Certainement. En tout cas, moi je l’espère. Il y a énormément de cas d’usages envisageables pour transformer et digitaliser certaines fonctions de l’administration publique, nous serions extrêmement fiers de le faire, mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant.

CryptoActu : D’autres géants mondiaux comme Microsoft et Amazon proposent également des services pour les entreprises, notamment via la Blockchain As a Service (BaaS). Êtes-vous en collaboration avec ces grands acteurs ? Y a-t-il une synergie ? Partagez-vous vos connaissances technologiques ou est-ce plutôt un milieu concurrentiel ?

Luca Comparini : Tout d’abord, je pense que le monde est de plus en plus compétitif. Nous sommes très à l’aise avec ce modèle. Le marché se divise donc entre la compétition et les partenariats. Ton meilleur ami d’un jour peut devenir ton concurrent le jour suivant. Il faut une notion de compétitivité pour que les choses avancent rapidement et efficacement. Une technologie comme la blockchain se prête extrêmement bien à une logique de compétition. On le voit avec les clients que l’on épaule, souvent il y a des partenariats entre compétiteurs.

J’observe aussi certains phénomènes. Microsoft et AWS peuvent être des concurrents sur certains aspects, sur les couches technologiques basses notamment. Mais ce n’est qu’un des sujets sur lequel IBM se positionne. C’est loin d’être le seul. C’est important de mettre en évidence le positionnement d’IBM, car il y en a plusieurs. On participe au développement de certains codes en open source pour la fondation Linux et HyperLedger. Nous proposons également de fournir des plateformes, clouds et blockchains. Dans ce cas, on peut avoir quelques points de compétition avec certains des acteurs précédemment cités. Puis, il y a aussi un IBM qui est très engagé sur la partie services, avec l’accompagnement de clients, ce qui aujourd’hui reste dominant dans le business blockchain d’IBM. Ce n’est pas forcément le cas chez les autres acteurs qui ont plus tendance à se spécialiser sur la partie plateforme.

Je souhaiterais vous faire part d’une autre observation qui fait écho à une expérience professionnelle passée. Lors du dernier grand évènement d’IBM, aux alentours de février-mars, nous avons annoncé la deuxième version d’IBM blockchain platform qui est la couche d’orchestration et de gestion de technologies blockchains dans le cloud. J’ai apprécié le fait que sur la scène, il y avait IBM et Microsoft ensemble. En réalité, cette couche d’orchestration respecte la nature décentralisée du protocole et donc la démo était le déploiement d’une blockchain avec quelques nodes sur le cloud d’IBM et quelques nodes sur le cloud Microsoft Azure de Microsoft.

Le monde de la blockchain est poussé vers la décentralisation. Celle-ci intervient au niveau physique, avec la question de l’endroit pour déployer les noeuds d’une blockchain. Nous aurons de plus en plus une logique de multi-cloud, et nous serons en partenariat et compétition avec d’autres acteurs. Un des enjeux de la blockchain réside dans la gestion de plusieurs plateformes décentralisées. Nous serons contre d’autres prestataires, comme les greffes, il y a d’autres informaticiens sur le projet. C’est ça qui est magnifique, on fédère l’écosystème, cela génère la vitesse de l’évolution de la technologie. IBM souhaite être le fédérateur des écosystèmes.

CryptoActu : Pour finir, peut-on revenir sur le Blockchain WorldWire ? C’est un sujet qui revient régulièrement lorsque l’on s’intéresse à IBM et la blockchain avec l’organisation Stellar notamment.

Luca Comparini : Le sujet est ici celui du paiement. Plus particulièrement le paiement transfrontalier. Ce n’est pas un sujet comme les autres cryptomonnaies comme le Bitcoin par exemple. Nous ne sommes pas ici sur un modèle CtoC (de particulier à particulier) mais plutôt BtoB (entre professionnels). Nous n’avons absolument rien contre les sujets CtoC mais IBM a historiquement toujours été lié au monde BtoB qui correspond au monde des grandes entreprises. Ce qui est fascinant dans les cryptomonnaies, c’est le transfert de valeur à distance de manière extrêmement fluide et rapide, et surtout sans avoir besoin de passer par un tiers de confiance. L’idée de World Wide est similaire, mais simplement appliquée au monde BtoB, dans le monde des paiements interbancaires lorsqu’il y a un changement de devises. Nous, par exemple sommes membres de la zone euro, où il n’y a qu’une seule devise pour plusieurs pays. Les systèmes sont extrêmement performants, donc nous voyons mal le besoin. Par contre, si nous nous positionnons sur des zones comme l’Asie-Pacifique, on a une multitude de pays avec différentes devises et des notions de liquidité extrêmement différentes avec des risques d’instabilité variables selon les pays.

Quelque chose m’a frappé. Dans le cas d’un transfert de devises, par exemple du Vietnam à un pays d’Europe, les temps de transactions peuvent prendre jusqu’à sept jours. Pour le consommateur c’est un problème de temps. Mais du côté des banques c’est encore pire, c’est une exposition au risque et un problème de capitaux bloqués énorme. Nous avons pour ambition de passer de sept jours à quelques minutes (quasi-instantané) pour des transferts. C’est exactement pareil que les cryptomonnaies pour les particuliers, mais appliqué au monde professionnel. On parle ici de vraies monnaies, où la conversion de devises n’est pas si simple que ça, surtout lorsque la liquidité de certains pays n’est pas très élevée. Technologiquement, c’est peut-être la plateforme la plus intéressante avec HyperLedger Fabric et Stellar (settlement avec une forme de stablecoin associé). On a vu l’émergence de Stellar assez tôt, et il est très bien perçu par IBM.

CryptoActu : Un dernier élément à évoquer ?

Luca Comparini : Parfois on imagine qu’IBM ne travaille qu’avec des multinationales du CAC 40. Mais on a aussi la chance de pouvoir choisir les paris dans lesquels nous souhaitons fermement croire. On a pu coacher et aider plusieurs start-ups. Il est important de mettre en lumière ces jeunes pousses, car IBM a dans son ADN l’envie de faciliter le développement et la transformation de l’écosystème français :

SIS : SIS est une FinTech française spécialisée dans la connaissance de l’identité bancaire des bénéficiaires de paiements. Elle a mis en production MySis-id, une solution BtoB mondiale, basée sur une blockchain privée, qui aide à l’authentification et à la certification des coordonnées bancaires des entreprises de façon à sécuriser les données de paiement. MySiS-id peut réduire le risque de fraude ainsi que les coûts de prévention et de traitement d’une fraude.

ConnectingFood : Connecting food est une start-up française qui propose une technologie qui utilise la blockchain pour tracer et certifier les produits alimentaires, en temps réel et de façon infalsifiable. Elle propose deux solutions : Un auditeur digital 24/7 dans chaque maillon de la filière pour vérifier la conformité du produit vs les critères différenciants, lot par lot, en temps réel et à chaque maillon de la filière, ainsi qu’un Track&Show : Une solution qui permet aux acteurs de créer de la valeur auprès des consommateurs en montrant en toute transparence la différenciation produit. IBM Blockchain travaille avec eux sous la forme de coaching. Cette relation s’est progressivement transformée en un partenariat business. Elle permet entre autres d’augmenter la couverture d’IBM Food Trust.

EquineLedger : Equineledger est une start-up dédiée à la traçabilité des données équines. Sa solution visera à simplifier le partage d’informations telles que l’identification des chevaux, les performances en compétition et les données vétérinaires, à réduire les potentielles erreurs et à favoriser la symétrie de l’information partagée entre les acteurs (propriétaires, vétérinaires, éditeurs de données équines,…) tout en préservant l’immutabilité et la maîtrise de la diffusion des données.

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