Bitcoin – Ce milliardaire de la gestion d’actifs annonce avoir « changé d’avis »
17 mars 2021 - 13:13
Temps de lecture : 3 minutes
Par Hugh B.
Le marché du Bitcoin divise actuellement les investisseurs et observateurs en deux catégories distinctes. Le tout selon une frontière qui pourrait être représentée par la capacité de ces derniers à changer d’avis. Et qui ne nécessite pas de préciser qui sont ceux qui ne valident pas cet exercice. Surtout en cette période de hausse record de son prix, et des bénéfices que cela permet d’obtenir. Car retourner sa veste est une question de saison pour ces amateurs opportunistes du BTC.
Le bull run actuel du Bitcoin semble avoir l’effet d’une révélation pour certains de ses opposants historiques. Et qu’elles soient tardives ou encore mitigées, cela laisse penser que les choses changent dans le domaine. Une affirmation qui nécessitera cependant de voir comment ces prises de position évolueront sur le long terme. Surtout une fois la redescente entamée.
Un revirement qui n’a cependant rien de surprenant, puisque le Bitcoin est de loin l’actif le plus rentable de la dernière décennie. Cela avec une hausse moyenne annualisée de 230% qui laisse tout le monde sans voix. Et qui semble faire pencher la balance en faveur d’une amnésie au moins passagère à propos de tous les risques et dangers apocalyptiques auxquels il semblait être promis. Le tout selon cette règle simple qui fait de la richesse le meilleur moyen de se faire de nouveaux « amis. »
Howard Stanley Marks change d’avis sur le bitcoin
Et au sein de cette nouvelle et longue liste de relations naissantes se trouve le milliardaire Howard Stanley Marks. Ce dernier cofondateur de la société de gestions d’actifs américaine Oaktree Capital. Structure à la tête d’un portefeuille estimé en 2019 à 120 milliards de dollars. Le tout basé sur une position vis-à-vis du Bitcoin que ce dernier accepte de reconnaître comme « très dédaigneuse » lors de ses précédents records de 2017.
Une vision qui a de toute évidence connu quelques changements significatifs et positifs. Ce qui n’est définitivement pas le cas pour certains acteurs centraux de l’univers des marchés financiers traditionnels, Christine Lagarde de la BCE en tête. Réalité que Howard Stanley Marks a exprimée lors d’une récente interview donnée au journal Korea Economic Daily.
« Quand le Bitcoin s’est fait remarquer pour la première fois, c’était en 2017. Et je crois que j’ai été très dédaigneux parce qu’il n’a pas de valeur intrinsèque. (…) Mais il y a beaucoup de choses que les gens veulent et apprécient fortement et qui n’ont pas de valeur intrinsèque. De plus, l’offre est limitée par un logiciel… donc elle ne peut pas augmenter, contrairement au dollar qui peut être imprimé en quantités infinies. » – Howard Stanley Marks
Le Bitcoin serait-il plus sûr que le dollar ?
Une analyse dont le principal intérêt est de mettre côte à côte le Bitcoin et son opposant historique qu’est le dollar. Le tout dans la bouche d’un géant de l’économie traditionnelle. Et basé sur une comparaison qui fait de la rareté programmée du BTC sa véritable force. Cela face à l’océan sans fond d’USD qui inondent actuellement le monde moderne. Et dont la gestion monopoliesque de la Réserve Fédérale américaine (Fed) finit par donner des sueurs froides, même à ses plus fervents défenseurs.
Difficile donc de savoir si c’est bien le Bitcoin qui devient intéressant aux yeux de Howard Stanley Marks. Ou si c’est au contraire le dollar qui réussit ce tour de force improbable de finir par faire plus peur que lui. Quoi qu’il en soit, la tournure qu’est en train de prendre le marché traditionnel à l’égard du BTC est à marquer d’une pierre blanche. Car il devient un placement qui s’envisage pour sécuriser ses fonds et non plus pour les exposer à un risque démesuré.
Mais il ne faut pas s’emballer. Car c’est en mode pantoufles que ce dernier aborde l’exposition au Bitcoin. Cela en opposition à la version marathon du BTC engagée par des entreprises comme MicroStrategy ou encore Tesla dernièrement. Cette dernière avec un investissement à hauteur de 1,5 milliard de dollars qui « est un excellent exemple d’entreprise où personne ne sait rien au sujet de l’avenir. » Howard Stanley Marks aurait-il vu quelque chose dans sa boule de cristal ?
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