Ethereum – Le « New York » des smart contracts : vaste, encombré, mais incontournable

31 mars 2022 - 13:00

Temps de lecture : 3 minutes

Par Hugh B.

Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, le réseau Ethereum occupe une place centrale dans l’écosystème des cryptomonnaies. Au point de faire de sa congestion chronique la source de nombreuses innovations actuelles. Mais également l’origine de l’apparition d’une foule de réseaux concurrents, censés – au moins en théorie – faire mieux pour moins cher. Pourtant, malgré un passage à sa version 2.0 qui traîne en longueur, tous les regards restent tournés vers cette Money Lego en pleine mutation historique. Avec comme dernier exemple en date, la société Grayscale qui compare sa blockchain à la ville de New York.

Ce ne sont pas forcément les premiers projets arrivés qui deviennent les géants d’un secteur quelques décennies plus tard. Il suffit pour cela de se rappeler des moteurs de recherche Internet comme Altavista ou Lycos, avant la révolution Google. Une situation qui permet de mettre en perspective le développement actuel de l’écosystème des cryptomonnaies. Mais sans pour autant être en mesure de savoir à l’avance qui seront les grands gagnants, dont certains n’existent peut-être même pas encore.

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Pourtant une certitude reste évidente, la blockchain Ethereum fait partie des acteurs historiques de cet univers à la jeunesse encore palpable. Et sa conversion en cours vers un modèle de fonctionnement de type Proof of Stake (PoS) démontre une volonté de le rester. Cela malgré la fuite de ses utilisateurs vers des solutions moins coûteuses en frais de transaction et (pour le moment ?) plus fonctionnelles. Une situation parfois difficile à démêler, mais c’était sans compter sur les analystes de Grayscale et leurs métaphores urbaines.

Ethereum « est comme New York »

La société Grayscale se distingue par sa volonté de rester au premier plan de l’évolution tumultueuse du secteur des cryptomonnaies. Avec comme dernière offre ajoutée à son catalogue numérique, un fonds tout spécialement dédié aux blockchains rivales d’Ethereum. Une 17ème fiducie dont le but est de permettre une exposition aux blockchains en mesure de proposer des smart contracts. Car son PDG y voit une technologie « essentielle à la croissance de l’économie numérique. » Mais tout en reconnaissant qu’il est « encore trop tôt pour savoir quelle plateforme l’emportera. » Rappelez-vous de la comparaison aux moteurs de recherche…

La mise en place de ce nouveau fonds a été l’occasion de réaliser un rapport sur l’état actuel de ce marché des « plateformes de smart contracts. » Avec, au sein de cette analyse, un chapitre entier dédié à une comparaison que les analystes de Grayscale présentent sous la forme de « villes numériques. » Et ce qui pouvait ressembler à première vue à une mise en perspective quelque peu farfelue, se révèle au final être assez clairvoyant. Avec en première ligne, un réseau Ethereum comparé à la ville de New York.

« Ethereum est comme New York : c’est vaste, cher et encombré dans certaines zones. Cependant, il dispose également de l’écosystème le plus riche, avec plus de 500 applications qui représentent une valeur totale supérieure à 100 milliards de dollars. Soit plus de 10 fois ce que propose tout autre réseau concurrent.« 

Grayscale

Les banlieusards des réseaux alternatifs

Et le rapport de Grayscale ne s’arrête pas en si bon chemin. Car il présente l’avenir du réseau Ethereum comme « le centre de gravité de l’innovation et de la liquidité des applications. » Cela du fait de l’importance de sa communauté et de la valeur totale bloquée dans ses innombrables smart contracts. Et afin de mettre en perspective la comparaison faite avec New York, le réseau Polygon (MATIC) est quant à lui représenté sous la forme d’un gratte-ciel de cette même ville. Une blockchain dont le modèle de développement se résume à « évoluer en construisant vers le haut. » Cela en offrant « la sécurité de la couche de base d’Ethereum (L1) et les faibles frais d’une chaîne centralisée » assimilée à un layer 2.

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Mais une bonne métaphore doit pouvoir s’appliquer à tous les domaines de ce qu’elle tente de mettre en image. Raison pour laquelle Grayscale s’occupe ensuite du cas de ces utilisateurs qui fuient le réseau Ethereum pour des blockchains concurrentes. Ces derniers comparés à des banlieusards, préférant déménager dans une ville moins chère et débarrassée des encombrements de la capitale. Avec un réseau Solana (SOL) qui fait office de Los Angeles des smart contracts : structurellement différente, moins chère, mais fortement centralisée. Et la blockchain Avalanche (AVAX) représentée par la ville de Chicago : similaire à New York, mais avec un réseau plus restreint. Et le jeu consiste donc à déterminer de votre côté à quelle ville correspond votre projet préféré…

Quoi qu’il en soit, et toutes métaphores mises à part, Grayscale voit dans ces réseaux de smart contracts un véritable potentiel. Cela en relation directe au développement de la DeFi et à l’explosion du secteur des métavers. Avec un objectif chiffré dont l’estimation envisage un marché à la capitalisation boursière supérieure à celle de l’ensemble du secteur des cryptomonnaies à l’heure actuelle : environ 2000 milliards de dollars. De quoi pouvoir choisir en tout sérénité la ville dans laquelle on souhaite habiter…

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