Japon – Un projet de loi pour garantir le remboursement des stablecoins

03 juin 2022 - 14:00

Temps de lecture : 2 minutes

Par Hugh B.

La secousse sismique provoquée par l’effondrement du stablecoin UST n’a pas fini de se faire ressentir. Avec des répercussions enregistrées bien au-delà des frontières de l’univers des cryptomonnaies. Car c’est actuellement le Japon qui tente de planter un cadre légal, afin de réglementer le marché de cette stabilité numérique encore très relative. Et cela dans le but de protéger les investisseurs d’autres catastrophes de ce type. Avec un projet de loi récemment adopté pour en garantir le remboursement à leur valeur nominale. Une exigence qui pourrait bien poser de sérieux problèmes face au flou artistique de ce secteur.

Le marché des cryptomonnaies a traversé une véritable et toute première crise de stabilité. Un comble de l’ironie pour ce secteur réputé très volatil. Avec l’effondrement du stablecoin UST, entraînant dans sa chute l’intégralité de l’écosystème Terra (LUNA). Ce dernier en train d’essayer de se relever à coup de fork et d’airdrop pour tenter de faire oublier cet échec déjà historique. Mais il sera impossible d’effacer cette ardoise, inscrite jusque dans les dossiers des régulateurs.

Car cette affaire est loin d’être passée inaperçue. Au point de pousser certains gouvernements à prendre des mesures afin d’encadrer de genre de dérives. Comme la Banque d’Angleterre qui vient d’annoncer sa volonté d’intervenir dans la gestion de ces stablecoins en faillite. Et plus récemment, le parlement japonais à l’origine d’un projet de loi pour encadrer ce marché. Avec l’exigence d’un remboursement possible des investisseurs sous la forme d’un rachat de ces cryptomonnaies à leur valeur nominale. Tout un programme !

Japon – Un projet de loi pour les stablecoins

La véritable conséquence de l’effondrement du stablecoin UST est sans aucun doute l’opportunité de contrôle que cela offre aux instances de régulation. Car de nombreux gouvernements tentent actuellement de mettre en place des garde-fous face à un marché définitivement pas aussi stable qu’il le prétend. Et le dernier en date n’est autre que le Japon, à l’origine d’un projet de loi au sujet de ce qu’il définit comme des monnaies numériques. Sachant que les stablecoins ne sont pas répertoriés sur les plateformes d’échange de cryptomonnaies locales. Et que cette nouvelle loi risque bien de ne pas arranger les choses.

En effet, il est question dans le cas présent de limiter drastiquement l’émission de ce type de monnaies numériques stables. Un projet déjà en cours depuis la fin de l’année dernière, dont l’objectif est de restreindre cette activité à des banques agréées, des agents de transfert de fonds enregistrés et des sociétés de fiducie. Ces derniers devant être adossés au yen ou à une autre monnaie légale. Mais le plus important : garantir à leurs détenteurs le droit de les racheter à leur valeur nominale, conformément à cette nouvelle loi.

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Et ce cadre légal est tout autant restrictif pour les stablecoins actuels, comme l’USDT, l’USDC ou le BUSD de Binance, qu’il ouvre des portes aux entreprises locales. Car une fois effectivement mis en place – d’ici deux ans – la Mitsubishi UFJ Trust and Banking Corp souhaite développer son propre stablecoin dont le nom est déjà Progmat Coin. Ce dernier intégralement garanti par du yen, placé sur un compte de fiducie. Avec la garantie d’un remboursement possible pour tous ses détenteurs. Une transparence qui donnerait presque envie…

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