2021 : bitcoin qui pumpe, Bitcoin qui pue et autres faits notoires

29 décembre 2021 - 11:00

Temps de lecture : 11 minutes

Une année finissante est toujours l’occasion de revenir sur les faits saillants qui l’ont émaillée. Et dans le domaine de la crypto, 2021 restera indéniablement comme une année charnière. Pêle-mêle, on aura vu bitcoin devenir monnaie légale au Salvador, atteindre avec Ether, son fidèle second (jusqu’à quand ?), de nouveaux sommets de prix. Une mèche à 69 000$ pour l’un, un pic à 4800$ pour l’autre. Mais on aura également vu l’explosion des écosystèmes alternatifs à la blockchain de Vitalik Buterin (Ethereum), comme Solana, Avalanche ou Polkadot, et la montée en puissance des solutions de deuxième couche (layer 2) pour venir suppléer aux défaillances d’un réseau en pleine transition (Ethereum 2.0). On aura également assisté à l’essor stratosphérique des tokens non fongibles (NFT).

Autre fait particulièrement notable : les institutionnels frappant à la porte des cryptos. Ils l’ont entrebâillée en 2020 puis l’ont ouverte plus largement en 2021, prenant possession des lieux de façon de plus en plus insistante sinon même arrogante, que l’on pense à Michael Saylor, PDG de MicroStrategy, qui a réussi à cumuler 122 000 BTC dans la trésorerie de son entreprise, ou à Elon Musk qui s’est pris pour l’influenceur crypto en chef. Une institutionnalisation marquée surtout par l’émergence d’alliances a priori contre-nature entre vénérables institutions, bancaires notamment, et actifs numériques de moins en moins sulfureux. Une institutionnalisation illustrée également par la financiarisation galopante de bitcoin et consorts. Avec en corollaire, des régulateurs se réveillant d’un long sommeil, pour tirer à bout portant sur ces cryptos décidément trop envahissantes, avant d’adopter une approche plus rationnelle destinée à leur offrir un cadre juridique légitime .

Changement de cap pour l’écosystème crypto

Indubitablement, le paysage cryptographique est en train de changer. Et même si les cryptomonnaies restent encore un marché de niche (2360 milliards de dollars aujourd’hui, mais 3000 milliards au moment de son acmé en novembre), la marginalité attachée à cette classe d’actifs ne sera vraisemblablement plus qu’un joyeux souvenir d’ici peu. L’entrée en scène des institutionnels n’y est pas pour rien, accompagnée de son indispensable corollaire, la réglementation.

Il faut dire que les régulateurs ont semblé cette année se réveiller d’une longue léthargie pour regarder la crypto en face. De travers conviendrait mieux, car les tentatives de régulation se sont avérées plutôt brouillonnes, quelquefois contradictoires, parfois infaisables. Entre mesures incompréhensibles, accès d’autoritarisme mais aussi lueurs réglementaires bienvenues, la palette a été large révélant une volonté indéniable de proposer enfin un cadre légitime à un univers protéiforme, scintillant d’une vitalité créative.

Tout va vite, très vite dans ce secteur et tenter de réglementer un tel domaine relève de la prouesse pure et simple, notamment sur le segment DeFi (finance décentralisée). Mais les acteurs centralisés de l’écosystème, conscients qu’ils ne pourront grandir avec comme seul appui l’argument de l’auto-régulation, qui prévaut dans la sphère décentralisée peuplée d’épisodes incessants de piratage, sont les premiers à vouloir entretenir un dialogue constructif avec les autorités pour pérenniser leur activité. Un dialogue certes difficile, heurté mais où apparaît une vraie reconnaissance de ce secteur d’activité comme moteur de croissance économique. Certains responsables aux manettes l’ont déjà compris et élaborent de vraies stratégies d’intégration des cryptomonnaies dans leur système financier comme dernièrement l’Allemagne ou l’Australie.

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Une première au Salvador, soyons sérieux !

Une intégration qui ne se fera pas du jour au lendemain, mais qui a pris en 2021 un sacré coup d’accélération, notamment avec un premier pays, le Salvador, adoptant bitcoin comme monnaie légale. « Soyons sérieux ! » s’exclament ses détracteurs avec dédain (dixit le secrétaire d’Etat français chargé de la Transition numérique qui a accueilli en grandes pompes le puissant CZ, PDG de la plateforme mastodonte Binance et son chèque de 100 millions de dollars). Grande première quoi qu’on en dise, qui pourrait être suivie l’année prochaine d’autres initiatives de ce genre en Amérique latine ou en Afrique subsaharienne.

Car, si dans nos contrées occidentales, le bitcoin apparaît avant tout comme un outil spéculatif, ailleurs, il représente potentiellement le moyen d’accéder à l’autonomie financière pour le 1,7 milliard d’individus non bancarisés (chiffre 2018 de la Banque mondiale).

Bon, le chemin est long, semé d’embûches mais quoi qu’il en soit, une chose semble avérée : le bitcoin est appelé à durer. Sa capacité à transférer de la valeur sans intermédiaire ne peut plus être ignorée.

Voilà douze ans qu’il existe et qu’en dépit de sa mort mille fois annoncée, il apparaît toujours plus fort. De quoi intriguer, de quoi commencer à s’y intéresser sérieusement car oui, il faut donner un peu de sa personne pour approcher cet objet monétaire difficilement identifiable selon nos grilles de lecture habituelle. A travers le monde, l’écho se répand, l’apprentissage se démocratise. Ce n’est pas un tsunami non plus, juste une vague qui enfle année après année et notamment dans les pays émergents où la nécessité fait usage.

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L’investissement institutionnel visible et invisible dans le bitcoin

En Occident où le système bancaire fonctionne plutôt, c’est autre chose qui se produit. Peu importe le fonctionnement décentralisé du projet, c’est sa promesse de richesse qui interpelle. Et un nombre toujours plus croissant de personnalités et d’institutions réputées honorables (c’est à dire inscrites dans le paysage depuis des lustres) semblent aujourd’hui lui trouver des séductions à nulle autre pareille. Notamment dans un contexte d’inflation où le bitcoin apparaît comme un actif susceptible de se protéger d’une monnaie fiduciaire « fondante » comme le dollar. Sa nature déflationniste (production limitée à 21 millions d’unités avec un prix qui suit une courbe ascendante) est devenue tout d’un coup très désirable.

De grandes entreprises (BlockOne, MicroStrategy, Tesla…) l’ont massivement intégré à leur trésorerie, des fonds d’investissement également comme Galaxy Digital. Tempérons cependant le phénomène qui selon le site Bitcoin Treasuries qui les recense, se limite à une cinquantaine d’entre eux. D’autres s’en approchent de façon moins spectaculaire. Certains Etats via leurs fonds souverains, des fonds institutionnels ou des fonds de pension qui commencent à exposer leurs adhérents aux poussières d’un actif jugé encore instable mais profitable.

Les préjugés résistent

Et il y a toutes ces entreprises ou gestionnaires d’actifs qui jouent la carte de la discrétion pour ne pas effrayer leurs clients encore pétris de préjugés entretenus par une parole politique et médiatique qui brandit bitcoin (ou le franchouillard « bitcogne » à la Montebourg pour ceux qui en parlent sans rien n’y connaître) comme un épouvantail.

Tout à la fois outil de blanchiment d’argent (fi de la transparence de la blockchain qui permet la traçabilité des transactions) et vecteur préféré des terroristes pour financer leurs activités (tant mieux qu’ils s’en servent, ils seront plus vite repérés).

Bon, des arguments qui continuent d’être brandis en dépit d’études très étayées qui démontrent l’inanité de ce genre d’affirmations. A l’épreuve des chiffres et des comparaisons : garder le dollar ou l’euro pour des opérations illicites semble être le conseil le plus avisé.

Le Bitcoin pue

Mais loin de se décourager, les détracteurs de bitcoin ont de la ressource… énergétique. Le Bitcoin serait le destructeur en chef de la planète. Voilà une thématique qui aura traversé toute l’année 2021, prétexte pour Elon Musk à le retirer comme moyen de paiement pour l’achat de ses Tesla. L’affaire est sérieuse et son traitement doit l’être tout autant.

Or, ce n’est pas ce qui a prévalu. Des comparaisons reposant sur un seul site (Digiconomist) et son fameux « Bitcoin Energy Consumption Index  » censé estimer la consommation énergétique du minage (moyen de production du bitcoin) ont fleuri un peu partout, donnant lieu à un festival de surenchères où malhonnêteté intellectuelle et manipulations grossières ont fait la une des journaux.

Certes, les élucubrations sans fondement d’Alex de Vries, expert auto-proclamé qui s’est trouvé une notoriété à bon compte, ont été réfutées une à une par des recherches scientifiques sérieuses dont l’université britannique de Cambridge qui a lancé son  propre Bitcoin Electricity Consumption Index. Certes, l’industrie du minage du Bitcoin consciente de l’enjeu a aussi entamé sa transition écologique pour atténuer encore la portée de son activité énergétique, à évaluer bien sûr comparativement aux autres industries, bancaire y compris.

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Mais rien n’y fait, le bitcoin dans l’esprit de la plupart des gens reste entaché du soupçon d’impact écologique désastreux. Et si la réalité des chiffres arrive un jour à se frayer un chemin, de nouveaux arguments contre bitcoin parviennent toujours à émerger. Le dernier à la mode : l’accointance avec les suprémacistes blancs. Et plus généralement, un Zcoin (Zemmour coin) plus loin, les cryptos devenus fétiches de tous les mouvements d’extrême-droite. Il faut convaincre d’une manière ou d’une autre que le bitcoin pue, et comme l’argent n’a pas d’odeur, le sophisme est facile.

Bitcoin pour les riches

On a parfois l’impression que l’intention est de détourner le « petit peuple » de cette invention technologique, sciemment diabolisée pour la réserver aux plus fortunés. Une intention clairement formulée par l’autorité régulatrice hongkongaise ou thaïlandaise qui a émis l’intention de promulguer une loi faisant des cryptos une chasse gardée pour investisseurs déjà dotés de portefeuilles bien garnis. Face au tollé, le projet a été vite abandonné mais reste révélateur d’une tendance phare de l’année.

En effet, de grosses banques d’affaires (JP Morgan, Morgan Stanley, Goldman Sachs, UBS…) sous la pression de leurs riches clientèles séduites par la superformance des cryptos, ont commencé à proposer des services dédiés. De grands fonds d’investissement également, qui comptent augmenter notablement leur exposition à cette classe d’actifs dans les années qui viennent. De fait, certains redoutent que le bitcoin devienne juste un actif d’enrichissement de plus pour la frange la plus aisée de la population. Sa financiarisation galopante en serait un signe manifeste.

Ainsi 2021 a vu s’épanouir une flopée de produits boursiers liés au bitcoin mais aussi à un tas d’autres cryptomonnaies. L’Europe est d’ailleurs dans ce registre-là en avance sur les Etats-Unis. ETP, ETF, FNB… exposés ou non directement aux cryptos, les Européens ont le choix par rapport aux résidents US. Car les Etats-Unis semblent vouloir toujours privilégier le premier instrument financier grand public permettant d’échanger du bitcoin. Lancé fin 2017, les contrats à terme BTC du Chicago Mercantile Exchange (CME) placés sous l’autorité de la toute puissante Commodity Futures Trading Commission (CFTC) continuent de régner en maître.

Certes, cette année aura vu les premiers ETF BTC dits « à terme » apparaître en territoire US. Mais quelle montagne d’arguties pour accoucher d’un dérivé de dérivés qui au final, ne satisfait pas grand monde, hormis les petits porteurs si on en croit le succès du pionnier ProShares le premier jour de sa négociation sur la place boursière de New York.

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L' ETF Bitcoin ProShares explose les compteurs pour son 1er jour de négociation

Nathalie E. - 20 Oct 2021 - 10:35

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Une adoption grand public à venir

Car, on peut aussi soutenir l’idée que l’éventail d’instruments financiers liés aux cryptomonnaies, facilite l’adoption grand public. Un ETF par exemple permet aux petits investisseurs de s’exposer via leurs comptes-titres réguliers sans se préoccuper des difficultés inhérentes à l’achat direct de Bitcoin et à sa détention.

Mais on s’éloigne bien sûr du postulat originel d’une cryptomonnaie indépendante d’un système délétère qu’elle était censée combattre… Un phénomène qui va prendre de l’ampleur avec l’arrivée massive de banques traditionnelles qui vont pouvoir offrir à leurs clients des services d’achat/ vente de cryptos. Déjà acté aux Etats-Unis, en Australie, en Allemagne mais également à Singapour avec la DBS Bank. L’espagnole BBVA ou la brésilienne BTG Pactual ont déjà élaboré leurs plateformes dédiées. En Colombie, la plus grande banque du pays est en phase expérimentale d’une offre crypto. Une liste non exhaustive appelée à s’allonger dans les années qui viennent. Le lobbying bancaire à l’échelle mondiale s’active en ce sens en oeuvrant notamment pour qu’un cadre législatif approprié soit mis en place.

Le roi Bitcoin perd de sa superbe : flippening à venir ?

Autre phénomène observé cette année : un Bitcoin moins souverain. Il y a cinq ans encore, il représentait approximativement 95% de la capitalisation boursière totale du marché des cryptomonnaies. Normal me direz-vous, il n’existait alors que bien peu d’altcoins (tout ce qui n’est pas le roi lui-même).

Après le boom de l’offre initiale de pièces (ICO), fin 2017 début 2018, qui avait conduit à faire émerger un nombre conséquent de cryptos, pour beaucoup aujourd’hui disparues ou vivotant dans les tréfonds du classement, sa capitalisation est descendue à un tiers de l’offre totale pour remonter ensuite.

Il y a un an sa dominance tournait encore autour de 70%. Aujourd’hui, elle peine à 38% tandis que son dauphin, l’Ether, semble se stabiliser autour de 20%. Pour combien de temps ? Nul ne le sait mais certains analystes entament désormais avec insistance le refrain d’un flippening à venir. Autrement dit, un renversement de dominance qui placerait la blockchain Ethereum devant celle du leader historique en termes de capitalisation boursière. Leader qui, contrairement à ce qui est parfois perfidement distillé, ne reste pas figé dans sa vieille gloire. Son protocole a connu une mise à jour majeure cette année avec Taproot et l’utilisation de son réseau de seconde couche destiné à fluidifier les transactions, Lightning Network, s’impose avec une évidence accrue.

En revanche, ce qui est certain, c’est que les deux premières blockchains ont des vocations différentes et qu’à ce titre, elles peuvent coexister sans être systématiquement opposées. De fait, à l’image d’autres profils d’investisseurs, les institutionnels ne sont pas restés insensibles à la montée en puissance d’un réseau qui s’annonce comme la cheville ouvrière de l’ordinateur mondial en préparation et qui est déjà à la base des applications décentralisées (dApps) de la DeFi (finance décentralisée).

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Nathalie E. - 13 Déc 2021 - 07:27

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L’explosion des « Ethereum killers »

Mais si tout ce qui domine est appelé à perdre sa couronne, Ethereum, qui est en pleine mutation, opérant sa mue de la preuve de travail (PoW) à la preuve d’enjeu (PoS), serait lui aussi potentiellement menacé. Ses smart contracts réservés aux riches portefeuilles en raison de frais énormes a favorisé l’explosion « d’Ethereum killers » comme Solana (SOL), Avalanche (AVAX), ou encore Polkadot (DOT). Liste non exhaustive tant les postulants se bousculent au portillon. Mais la riposte n’a pas tardé : 2021 a vu le développement exponentiel de layers 2 sur le mainnet d’Ethereum. Des solutions dites « de seconde couche » qui permettent d’interagir avec la blockchain mère sans s’acquitter de frais prohibitifs.

Solutions miracle ? Comme toujours dans cet écosystème très réactif d’un point de vue technologique, il y a des concessions faites sur la sécurité et la décentralisation des protocoles. L’empressement à résoudre une problématique donnée peut-être source de faiblesse, de failles qui se révèlent à l’épreuve des faits. Aussi l’appel à la prudence est toujours de mise quand on veut recourir à des solutions qui manquent encore singulièrement de maturité.

Quoi qu’il en soit dans un paysage qui mute en permanence, les deux géants du marché crypto conservent encore leurs places sur les deux premières marches du podium. Une constance qui ne s’est pas démentie depuis cinq ans. Les pionniers gardent encore leur avantage de premiers arrivés comme l’USDT (Tether) qui, en dépit d’une concurrence féroce et d’une surveillance réglementaire renforcée, règne encore en maître sur le segment des stablecoins, lui aussi en pleine croissance.

Les NFT, stars de l’année

Elu mot de l’année, les NFT ont connu en 2021 un engouement spectaculaire. Certifiant sur un protocole blockchain la propriété d’un objet numérique, les jetons non fongibles se sont infiltrés dans les domaines les plus divers (art, sport, logistique, immobilier virtuel, gaming…) et sont sans doute l’une des voies possibles de la démocratisation des cryptomonnaies.

Un phénomène qui est loin d’être passé inaperçu, soutenu par les ventes faramineuses de certains d’entre eux qui ont scandé l’année écoulée. Les plus grandes plateformes d’échange centralisées (Binance, FTX, Coinbase et Kraken) leur consacrent désormais une place de marché dédiée et l’Assemblée Nationale française elle-même a débattu du sujet pour tenter vainement de le doter d’un régime fiscal spécifique. Dans le même temps, les NFT ont depuis décembre leur produit boursier dédié sur la place de New York.

Des indices qui témoignent de la pérennité d’un phénomène qui a pu apparaître comme relevant davantage d’une bulle spéculative que de cas d’usage dûment attestés. Ils semblent désormais s’inscrire de façon durable dans le paysage numérique, renforcés encore par l’irruption du métavers qui, dans sa version décentralisée, en fait un élément incontournable de ce web 3.0 qui s’annonce. Un web nouvelle génération dont le potentiel pourrait rien moins que « transformer nos interactions sociales, nos relations commerciales et l’économie Internet en général » selon Grayscale, le géant de l’investissement institutionnel dans les cryptos. 

En guise de conclusion

On aurait pu évoquer bien d’autres aspects de l’industrie crypto dont son versant DeFi (finance décentralisée) de plus en plus convoité par la banque et la finance et dont l’usage paradoxalement se démocratise via des applications centralisées aux interfaces utilisateur simplifiées.

On aurait pu aussi s’attarder sur le gaming, ou plus précisément le GameFi, jouer pour gagner des cryptos, qui pourrait devenir « l’un des principaux véhicules de conversion de masse vers l’espace crypto ».

Tout autant, évoquer la montée en puissance des DAO (organisations autonomes décentralisées), des plateformes d’échange décentralisées dans un contexte où leurs concurrentes centralisées pourraient être de plus en plus muselées par l’intervention des régulateurs.

On aurait pu aussi parler de la première cotation en bourse d’un exchange crypto (Coinbase) qui sera probablement suivie par d’autres prochainement.

Le fait est : 2021 aura été une année d’importance pour les cryptomonnaies. Que nous réserve 2022 ? On se gardera de s’avancer sur le terrain des prédictions dans un contexte général incertain dominé encore par une pandémie qui n’en finit pas. Seule certitude: l’environnement réglementaire va se préciser. Se durcir ? Vraisemblablement. L’enjeu est de taille pour une industrie en plein essor qui pourrait être freinée par des réglementations inadaptées ou trop restrictives. Mais sa capacité de rebond est telle que, quoi qu’il advienne, l’année s’annonce passionnante.

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